Cibray: "Si on ne prend pas de point à Oyonnax, on est mort"

Par Rugbyrama
  • Cibray - Lyon - 7 novembre 2012
    Cibray - Lyon - 7 novembre 2012
Publié le Mis à jour
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Avant d’affronter Oyonnax, le demi de mêlée de Lyon, Fabien Cibray revient sur la fin de saison qui attend le club et sur ce match dans l’Ain qu’il juge capital. Il explique que Lyon va devoir batailler jusqu’au bout pour décrocher sa qualification.

Quelle stratégie allez-vous adopter pour ce déplacement à Oyonnax ? Allez-vous faire l’impasse pour vous concentrer sur les quatre derniers matchs qui seront peut-être plus abordables ?

Fabien CIBRAY:  Nous ne sommes pas en mesure de faire d’impasse cette saison. Aurillac a le meilleur calendrier des trois candidats à la cinquième place. Donc nous ne pouvons pas nous permettre de leur laisser prendre de l’avance. Honnêtement, je pense que si on ne prend pas de point à Oyonnax, on est mort. Si on prend le point de bonus défensif, on aura plus notre destin entre les mains. Par contre, si on gagne, on se placerait idéalement dans cette dernière ligne droite.

Croyez-vous que vous êtes capables d’aller gagner à Oyonnax ?

F. B: Je pense que oui. Nous avons beaucoup de joueurs qui sont revenus de blessure. Nous sommes actuellement sur une bonne série de résultats en championnat. Battre Oyonnax serait une performance incroyable qui nous ferait beaucoup de bien. De plus, nous avons encore plus de motivation car on repense au match aller où les Oyonnaxiens étaient venus gagner chez nous à la fin du match dans un match incroyable. Et puis, c’est le derby. Donc nous sommes prêts à livrer un match de haut niveau. Nous sommes l’une des seules équipes à avoir réussi à bouger l’USO cette saison. Il faut garde en tête ce match et que l’on continue à conserver le ballon pour leur imposer des temps de jeu. Si on leur laisse le ballon, ce sera très difficile de sortir victorieux de ce match. L’expérience du match aller doit aussi nous servir. Sur ce coup, on a pas grand-chose à perdre, donc il faut tout jouer à fond.

Qu’est ce que vous inspire la trajectoire du club d’Oyonnax, qui à la différence de Lyon, a construit son équipe petit à petit et a progressé d’année en année pour finalement dominer sans partage ce championnat de Pro D2 ?

F. B : C’est un club qui est monté en puissance au fil des années. Ils ont su faire confiance à des hommes, je pense ici notamment à leur entraîneur Christophe Urios, qui maintenant leur permettent de réaliser le beau parcours qu’ils ont fait cette année. Ils ont su garder un niveau de jeu très intéressant tout au long de la saison, en se basant sur des valeurs fortes et en cultivant leur propre identité. Je suis donc admiratif de la trajectoire du club et je les félicite pour leur saison et leur souhaite le meilleur pour l’an prochain en Top 14. Je pense qu’ils ont toutes les chances de se maintenir l’an prochain car c’est une équipe qui a su se former patiemment comme Grenoble et Bordeaux qui sont maintenant bien installés dans le Top 14. S’ils arrivent à garder leur effectif et leur état d’esprit, ils pourront très bien se maintenir l’an prochain, je n’en doute pas.

Un mot sur la saison du Lou ?

F. B : Nous ne sommes pas encore à l’heure des bilans parce que la saison n’est pas finie. Peut être qu’on ne va pas se qualifier mais peut être aussi qu’on va gagner la finale d’accession. Mais pour le moment, le bilan est contrasté. On a fait un très bon début de saison mais on a laissé filer des points de bonus qui nous coute cher maintenant. Le niveau de jeu souhaité n’a pas été trouvé à part sur la fin de saison, notamment le match contre Oyonnax. Mais c’est à nous les joueurs, maintenant, de tout donner pour accrocher cette qualification. Paradoxalement, Cette saison me rappelle un peu la saison où nous étions descendus avec la Section paloise en 2006. Nous nous étions fixé de remonter directement grâce à un effectif pléthorique, mais nous avons été attendu partout, nous n’avions pas su jouer au niveau que nous nous étions fixé et au final nous avions finis huitième.

Si vous vous qualifiez, il y a-t-il une équipe contre qui vous aimeriez jouer ? Peut être Pau ?

F. B : On signerait pour n’importe qui ! Nous sommes encore très loin des demi-finale donc je préfère ne pas y penser. C’est plus le match d’Oyonnax et ceux qui suivent qui me préoccupent. Pau, il nous reste encore le match retour. Donc ce serait énorme de les retrouver en demi-finale bien sur mais il nous reste un match de championnat avant contre eux donc je n’y pense pas trop. Surtout que j’avais raté le match aller à cause d’une blessure … Mais si je devais choisir, je rejouerais bien contre Brive car nous nous sommes quittés sur deux matchs nuls cette saison. Ce serait l’occasion de jouer la belle.

Jouer contre Pau, qui plus est en demi-finale ou en finale, avec Julien Dumora, vous qui avez été tous les deux formés à Pau, serait quelque chose qui vous tiendrait à cœur ?

F. B : Oui bien sur mais on n’y pense pas trop. Je redis que Pau nous allons les rejouer en championnat avant, ce sera déjà quelque chose de fort pour nous deux. Mais pour l’histoire, oui ce serait énorme.

Avec Julien Dumora, vous avez une carrière similaire, formés à Pau, passés par Toulon et maintenant associés à Lyon ? Quelles sont vos relations ?

F. B : On se côtoie tous les jours. On est très complices. Mais nous n’avons pas faits nos choix ensemble ! C’est le hasard qui a fait que nous nous sommes suivis. Mais maintenant on joue ensemble. Disons que cette situation a un coté historique simplement.

Personnellement, comment voyez-vous la suite de votre carrière ?

F. B : Il me reste encore une saison avec Lyon car j’avais signé pour deux ans ici. J’ai une clause libératoire en cas de non-montée. Mais je me sens bien à Lyon, j’ai retrouvé du temps de jeu, dans une bonne équipe. Donc je ne me suis pas encore penché sur mon avenir. Le monde professionnel et si particulier qu’on ne sait pas de quoi demain sera fait. Mais pour le moment je suis bien ici, donc je m’y intéresserais le moment voulu.

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