Bourgoin ne va pas en rester là !

Les dirigeants de Bourgoin attendaient depuis un moment la décision de la DNACG quant à leur avenir, elle est tombée jeudi comme un coup de massue. Les réactions du monde du rugby n’ont pas tardées elles aussi à se multiplier tant la nouvelle semblait inimaginable au vu du passé du CSBJ. Pourtant, du côté du président berjallien Gérard Gerbelot, il n’y avait pas de résignation au lendemain de ce coup de tonnerre. Bien au contraire même, il avouait: "La situation reflète bien ce que nous pensions. Nous ne sommes pas montés à Paris voir la DNACG la fleur au fusil. Nous savions qu’il y avait un trou de 1,2 million d’euros et d’ailleurs, nous ne l’avons jamais caché".

Confiant dans le redressement de ce déficit, Gérard Gerbelot confiait également avoir déjà anticipé sur la décision rendue: "J’ai déjà commencé à faire un tour de table au niveau des partenaires berjalliens, ce qui m’a permis de me présenter devant la commission avec une assurance de 400 000 euros. Nous allons faire appel et continuer notre prospection pour boucler tout dans les quinze prochains jours. Aujourd’hui, il nous reste 800 000 euros à trouver".

Le désamour des collectivités

Alors que la rétrogradation a été prononcée par la DNACG, se pose alors la question de la réaction des joueurs qui avaient décidé de signer ou de prolonger au club durant les dernières semaines. "Je comprends leur inquiétude à la suite de cette annonce mais je ne les ai pas trahis, ils connaissaient la situation financière du CSBJ. Nous savons où nous allons et ce qu’il faut faire pour redresser la barre. Notre club est un monument historique de notre sport et j’aimerais bien que l’on nous aide comme c’est le cas pour les monuments généralement", continue le président berjallien.

Et de pointer du doigt ce manque de soutien voire d’affection de la part des collectivités locales: "J’ai eu confirmation que sur les trente clubs pros, notre club est celui qui bénéficie le moins de l’attention des collectivités locales. (…) Pour que les choses fonctionnent, il faut s’aimer et je n’ai pas l’impression que c’est le cas des personnes de Bourgoin. Je n’ai eu la chance qu’à deux reprises de voir M. le maire cette saison au stade. Quand je vois certaines équipes adverses qui se déplacent avec leur maires, ça me fait un peu de peine". Preuve que Gérard Gerbelot croit au résultat positif de son appel, il a conclu son intervention par un très équivoque: "Pour l’an prochain, notre budget de Pro D2 sera un peu en-dessous de 5 millions d’euros".