Tarbes, le bout du chemin?

Par Rugbyrama
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C'est officiel, le TPR restera en Pro D2. Les garanties apportées mardi par le président Ducassa quant à la recapitalisation du club ont semble t-il suffit à la commission d'appel de la Fédération. Reste encore à régler certains problèmes, comme la constitution du fond de réserve.

Le feuilleton tarbais a t-il connu son épilogue mardi? Le club de Pro D2 était en effet sous le coup d'une mesure de rétrogradation administrative prononcée par la DNACG, l'institut chargé du contrôle des finances des clubs professionnels, en raison d'une situation financière jugée fragile. Un coup dur pour le club des Hautes-Pyrénées d'autant plus que son voisin, Lannemezan, vient lui d'accéder dans le même temps à la deuxième division.

Le TPR avait fait appel de la décision, en précisant sur son site internet que les justificatifs attestant l'apport des fonds nécessaires à sa recapitalisation seraient transmis à la commission. Bref, le message était clair: pas d'affolement, le TPR ne descendra pas en Fédérale. En montant ainsi au créneau, les dirigeants voulaient tuer dans l'oeuf la crise de panique qui commençait à enfler chez les supporters et les partenaires.

La mobilisation

Pour le futur président, Jean Pierre Davant, ce passage devant la commission n'était rien d'autre qu'une "validation administrative" de la recapitalisation annoncée, une formalité. Il est vrai que suite à la procédure lancée par la DNACG, les dirigeants tarbais, ont mobilisé les troupes et fait joué à fond la générosité des partenaires du club. La Matmut, premier actionnaire du club en tête, mais aussi les partenaires locaux qui ont fait un effort important, auquel il faut ajouter la négociation des emprunts avec les banques. Au final, les fonds sont là, certes à minima mais assez pour garantir au TPR de rester dans le championnat professionnel. Pour la saison à venir le budget avoisine les quatre millions d'euros, une somme raisonnable pour un club de Pro D2.

En panne de recrutement

Reste tout de même un problème: il manque 160 000 euros pour constituer le fond de réserve. Le fond de réserve, c'est cette part du budget qui doit être conservé dans les caisses en cas de coup dur. Or, si un club ne peut pas offrir cette garantie budgétaire, il se voit interdit de recrutement par la Fédération. C'est le cas pour le TPR. M. Davant nous assure pourtant que cela ne contrarie pas les ambitions du club: "Notre projet sportif c'est de conserver un maximum de joueurs de l'effectif de l'an passé. Nous faisons le pari de la continuité avec cette équipe jeune. Le fait de ne pas pouvoir recruter ne constitue pas en soi un handicap", nous a t-il déclaré.

Toutefois, le club bénéficie d'un sursis, il reste à ses dirigeants jusqu'à la fin du mois d' août pour réunir l'argent nécessaire à la constitution du fond de réserve, et M. Davant ne cache pas qu'il va tout faire dans ce sens: "Je m'emploie à réunir cet argent, je pense que c'est possible. Évidemment, si on peut renforcer l'effectif et palier aux deux ou trois départs, on ne va pas s'en priver. Je pense qu' il y aura des coups à faire avec les joueurs sans club." Un long été de travail s'annonce donc pour Jean Pierre Davant, lui qui prendra officiellement ses fonctions de président le 24 juillet, lors de l'assemblée générale pour la passation de pouvoir.

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