Tian : "On va savoir"

Par Rugbyrama
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L'arrière ivoirien d'Oyonnax, Sylver Tian, qui évoluait l'an dernier en Fédérale 1 à Bourg-en-Bresse, ne cache pas les ambitions de son équipe : disputer une demi-finale de Pro D2. Mais il sait que cela passe par une victoire à Lyon.

Quatrième depuis ce week-end, votre club Oyonnax est sur une bonne dynamique. Quel est votre secret?

Sylver TIAN : C'est le travail. Nous ne comptons sur personne, sur aucun résultat de nos adversaires pour avancer. Notre manière d'aborder les choses nous a souri, alors nous allons continuer ainsi.

Christophe Urios parle de cap franchi ces dernières semaines. A quand remonte selon vous le déclic?

S. T. : Il a eu lieu lors de la rencontre gagnée 9-6 face à Grenoble à la maison. Nous avons pris à ce moment-là conscience du fait que nous étions capables de belles choses et nous travaillons pour nous motiver à chaque fois afin de rester dans les cinq premiers.

Le travail, mais sans faire de bruit. Oyonnax ne s'est pas fait remarquer...

S. T. : Oui, c'est ça. Nous avançons sans nous faire remarquer et nous aimerions bien que cela continue comme ça... En fait, nous travaillons beaucoup sur le collectif. Il y a un échange permanent entre les entraîneurs et l'équipe. Le staff nous consulte. Nous leur demandons beaucoup. Nous les joueurs faisons nos analyses vidéo. C'est de cette alchimie que nous parvenons à produire un jeu intéressant. Tout le monde participe à la construction de l'équipe. Tout le monde est concerné.

Bien qu'arrivé de Bourg-en-Bresse, Fédérale1, vous vous êtes tout de suite imposé comme un titulaire avec déjà 18 rencontres du Pro D2...

S. T. : A mon arrivée de Fédérale 1, les entraîneurs m'ont tout de suite mis en confiance. Cela fait plusieurs années que Oyonnax voulait me faire venir... C'est vrai que j'ai été titulaire sur les 18 premières journées de Pro D2. En fait, nous avons fait un gros travail physique à l'intersaison et depuis le staff privilégie la récupération. Les entraîneurs sont vraiment à notre écoute. Quand je suis arrivé, ils m'ont demandé de faire avancer l'équipe. Le discours qu'ils tiennent me fait plaisir, me met en confiance et du coup, je me lâche.

Serez-vous à Lyon samedi?

S. T. : Je ne sais pas encore mais comme je bute, il y a des chances oui.

Justement vous êtes l'un des buteurs les plus réguliers du Pro D2.

S. T. : Je ne butais pas au début de la saison, mais l'entraîneur Olivier Nier m'a pris en charge et je le travaille depuis mon arrivée après chaque entraînement. Cela faisait cinq ans que je n'avais pas tenu ce rôle! Mais quand on me met en confiance, j'ai envie de me transcender pour le bien de mon équipe!

Invaincu en janvier, Oyonnax se présente en sérieux outsider à Lyon. Un vrai test pour l'USO?

S. T. : Un test majeur même contre un groupe qui veut retrouver le groupe des cinq. Nous avons vu que nous pouvions jouer partout et ce match doit nous dire si nous pouvons rester dans le groupe de tête; si nous avons vraiment la carrure pour jouer les demi-finales du Pro D2.

Cela semble un objectif de moins en moins caché...

S. T. : Il y a un travail de fond réalisé au club depuis plusieurs années pour atteindre les demies. Nous voulons aussi faire connaître Oyonnax. Ce serait super de jouer la première demie de l'histoire du club...

Un mot sur Bourg-en-Bresse, votre ancien club.

S. T. : Quand nous jouons le samedi, je ne manque jamais un de leur match le dimanche. J'ai gardé de très bonnes relations avec les joueurs et les dirigeants. C'est douloureux de les voir en difficulté... mais je garde confiance. Il leur faut un match pour se lancer. Je les soutiens à fond pour qu'ils arrivent au maintien. Pour le club, pour le rugby dans la région...

Et sur le parcours de la Côte d'Ivoire dans les éliminatoires pour le Mondial 2011?

S. T. : Nous allons jouer une demi-finale de poule contre la Namibie qui est une nation habituée de la Coupe du monde. Donc nous ne nous enflammons pas, mais cela fait partie de mes rêves de gamin que de jouer un Mondial. Je sais que même si nous nous qualifions ce sera très dur, mais ce serait fabuleux d'y participer.

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