Le Racing au paradis

Après neuf saisons passées en Pro D2, le Racing-Metro va retrouver le plus haut niveau. En s'imposant sur la pelouse de l'Union Bordeaux-Bègles (33 à 12), le club francilien a assuré son titre de France deux journées avant la fin du championnat. Un titre qui lui offre un billet direct pour le Top 14. Si l'ascenseur vers le plus haut échelon national semblait promis au club de Jacky Lorenzetti depuis plusieurs semaines, il fallait néanmoins valider cette belle saison. Une chose jamais évidente et les tergiversations de Toulon ou encore de Montauban lors des précédentes saisons démontrent qu'il n'est jamais facile d'apporter la touche finale.

L'entrée de Mehrtens

Cela s'est encore vérifié ce dimanche. Après une première mi-temps bien maîtrisée par les joueurs de Pierre Berbizier (13-3), les Girondins de l'Union profitaient de plusieurs erreurs adverses en début de deuxième période pour se relancer dans cette partie. Incapables de convertir leurs temps forts en points, les Racingmen perdaient le fil du match. La botte de Lagarde permettait aux locaux de grignotter leur retard (12-16, 68e minute) mais l'entrée en jeu d'Andrew Mehrtens était salvatrice pour les Parisiens. L'ancien ouvreur des All Blacks faisait parler son expérience : Jeu au pied de déplacement, drop suréaliste, et inspirations gagnantes.

Avec le bonus offensif

L'Union avait laissé filer sa chance de créer la surprise lorsque Laurent Ferrères était projeté en touche à quelques centimètres de l'en-but. Quelques secondes plus tard, les avants girondins n'avaient pas plus de chance quand ils s'écroulaient dans l'en-but sans pouvoir aplatir. Après ce coup de chaud, Mehrtens entamait son show avec un drop de 45 mètres malgré une bonne défense face à lui. Deux minutes plus tard, il lançait parfaitement Scarbrough dans l'intervalle pour le doublé de Bobo. Juste avant la sirène, Nick Berry franchissait une dernière fois la ligne et marquait l'essai du bonus offensif.

Sous le soleil de Bègles, Jacky Lorenzetti pouvait exulter. L'homme d'affaire, arrivé au chevet d'un club végétant dans la deuxième partie du classement de Pro D2 (meilleur classement en 2004 avec une huitième place), a permis à cet ancien champion de France de retrouver des couleurs et de l'ambition.