Albi, une autre dimension

Par Rugbyrama
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Albi, qui vient de se qualifier pour la finale du Pro D2 (contre Oyonnax, dimanche à Montpellier) et peut retrouver le Top 14 un an après l'avoir quitté, vit une aventure presque irrationnelle depuis maintenant plusieurs saisons.

"Ce club a connu des hauts et des bas. Et nous arrivons à toujours relever la tête. Il y a presque quelque chose de mystique dans toute notre aventure. Certains joueurs sont très croyants et je me demande si cela ne déteint pas sur le groupe. Je ne sais vraiment où nous nous situons mais nous sommes ailleurs. En tout cas, nous croyons en notre étoile", expliquait le coentraîneur albigeois Daniel Blach après la victoire de ses troupes en demi-finale contre La Rochelle. Un succès aux forceps et au bénéfice des pénalités (15-15) alors que les Tarnais étaient réduits à 14 et menés de trois points dans les dix dernières minutes. Presque irréel... Comme l'ensemble du parcours albigeois depuis un certain temps. Un club passé en peu d'années (entre 2001 et 2006) de la Fédérale à l'Elite, avant d'être rétrogradé financièrement malgré son maintien sportif.

"J'ai du mal à réaliser que nous sommes en finale. Nous vivons une incroyable aventure humaine depuis trois ou quatre ans ", se réjouissait le capitaine et symbole du club Vincent Clément dans les vestiaires après la demie. Et comme avec Albi, rien ne semble jamais acquis, les hommes d'Eric Béchu ont décidément tendance à remettre en cause chaque vérité. Ou chaque théorie entendue. "Albi veut reprendre la place que le club mérite. Depuis le début, nous avons annoncé que nous voulions remonter. Nous avons réussi à donner tort à la vox populi selon laquelle un club qui descend ne peut pas remonter l'année suivante", assure ainsi Daniel Blach. Avant d'ajouter prudemment : "Il reste d'abord une finale à gagner. Tout ce parcours ne donnera rien si nous échouons sur la dernière marche".

Clément : "Aller chercher ce truc qu'on nous a piqué "

En proie à des difficultés financières, Albi avait pourtant perdu plusieurs joueurs cadres au début de l'exercice actuel. Le club aurait pu exploser après sa relégation mais sans dominer son championnat de la tête et des épaules (seulement 3 victoires par plus de 10 points d'écart sur 19 au total), l'équipe tarnaise est toujours là. Et bien là. Puisant son énergie dans le sentiment d'injustice qui a frappé les acteurs de la saison passée et les valeurs morales du club : "Il faut aller jusqu'au bout maintenant. Personne ne croyait en nous après les matchs amicaux que nous avions perdus. Mais les joueurs ont adhéré au discours. Les anciens ont montré la voie et les jeunes se sont imprégnés de l'esprit du club. Techniquement, ce n'est pas parfait mais sur le plan de l'engagement, l'investissement de l'équipe est énorme. Et elle a encore une grosse marge de progression", note l'adjoint d'Eric Béchu.

Selon Vincent Clément, le travail de la semaine précédant la finale est encore une fois avant tout axé sur la préparation mentale et la motivation sera encore accrue par la soif de revanche : " Nous n'allons pas inventer ou révolutionner notre rugby maintenant. Nous allons donc faire de la vidéo, récupérer, recharger les batteries et surtout remonter les pendules pour aller chercher ce truc qu'on nous a piqué en juillet dernier avec la décision du CNOSF ". Le moment où la relégation d'Albi en Pro D2 avait été officielle et confirmée. Mais un peu moins d'un an plus tard, le v&oeligu surréaliste des Tarnais est pourtant en passe d'être exaucé...

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