Toulon fête son champion

Par Rugbyrama
Publié le
Partager :

Le titre de champion de France de Pro D2 du RCT a été fêté comme il se doit dans une cité varoise en folie, qui s'était préparée à célébrer ses stars. Joie et émotion étaient au programme, notamment pour le président toulonnais, Mourad Boudjellal.

"Parce que Toulon". Ces quelques mots, inscrits d'un rouge flamboyant sur le tee-shirt noir floqué spécialement pour l'occasion, résument tout. A l'avant du vêtement porté par tous les joueurs et dirigeants varois à la fin de la rencontre : "Top 14 - Avec Tana - Champion de France Pro D2 2007-2008". Tout est dit. Le RCT n'est pas un club comme les autres. "C'est un club à part, un public à part et forcément une équipe à part", assure le talonneur Philip Fitzgerald, les yeux brillants comme jamais.

Dans une cité varoise toute de rouge et noir vêtue, le titre de champion de France fait écho comme un festival du film à Cannes. Comme un grand prix de Formule 1 à Monaco. Plus qu'un événement, c'est une consécration, une joie populaire qui fait oublier les petits et les grands malheurs, s'extasier tout un peuple en attente depuis trois ans. En Pro D2, Toulon comptait 9700 abonnés. Combien seront-ils l'an prochain dans l'élite du rugby français ?

Moments d'exception

La ville croyait en sa bonne étoile et s'était préparée à chavirer. La grande rue aux abords de Mayol avait été fermée à la circulation la veille de la rencontre, un écran géant (celui qui avait retransmis la finale européenne de Toulouse la veille) trônait en centre-ville pour les nombreux supporters qui n'avaient pas eu de place au stade, les bâtiments s'étaient parés des couleurs du club. Bref, Toulon piaffait d'impatience.

Et ses joueurs ne l'ont pas déçue. Le "pilou-pilou" lancé à la fin du match par un président Boudjellal survolté de bonheur et repris en choeur par 14 000 supporters déchaînés ; le cercle formé par des joueurs hilares de bonheur après le coup de sifflet final ; l'ovation faite à Tana Umaga ressorti des vestiaires après avoir eu besoin de quelques minutes au calme... Tous ces moments d'exception en témoignaient.

Ceux que certains appelaient mercenaires ont prouvé qu'ils étaient une équipe. Adulée, adorée, idolâtrée lors de sa réception à la mairie. Le parcours en bus de Mayol à la Mairie fut sûrement le plus long 200 mètres de la création, rythmé de puissants "On est les champions". Pas de doute, dans sa belle folie, Toulon était la capitale du rugby français dimanche.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?