Le sommet des profondeurs

Par Rugbyrama
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Pour la neuvième journée du Pro D2 samedi, l'USBCABBG reçoit Blagnac dans le choc des mal-classés entre le quinzième et le seizième. Malheur au vaincu. Le pilier bordelais Judicaël Baquet et son ancien coéquipier et colocataire à Bordeaux, l'ouvreur blagn

Le début de championnat a été difficile et vous êtes en position de relégable. Comment abordez-vous cette rencontre ?

Judicaël BAQUET : On l'aborde en s'appuyant sur la lancée de notre dernière sortie à Tarbes. Même si on a perdu (19-6, NDLR), il en ressort beaucoup de positif. Surtout, nous avons retrouvé l'envie de jouer. C'est ce qui nous manquait sur les matchs précédents. Nous étions un peu crispés, nous avions un peu peur. Aujourd'hui, nous voulons continuer sur la lancée du match à Tarbes, tout en sachant que cela sera un match très dur.

Jérôme ACCORSI : C'est le match le plus important depuis le début de la saison. Mais nous sommes mieux dans nos têtes depuis notre prestation à Béziers car avant cette rencontre nous avions vraiment passé une semaine pourrie. Avoir tenu face à l'ASBH nous a permis de nous remettre les idées en place. Nous ne pensons plus qu'au rugby et plus aux à côtés, donc nous allons à Bordeaux pour gagner. Personnellement, c'est un match comme les autres. Même si je n'ai pas beaucoup joué à Bordeaux, je n'y vais pas revanchard. Je ne devais pas être au niveau tout simplement. J'y vais pour faire mon match, comme à Béziers.

Est-ce le match de la dernière chance selon vous ?

J.B. : Non mais c'est sûr que celui qui va perdre se compliquera beaucoup la tâche. Ça va être un gros tournant de la saison. Blagnac n'a pas beaucoup de points et nous non plus. Si on perd, ce n'est pas la fin mais bon... Disons que nous n'envisageons pas la défaite.

J.A. : Non, ce n'est que le neuvième match de la saison. Bien sûr, nous connaissons un début difficile et nous compterons huit défaites et un nul si nous perdons à Bordeaux. Mais après la trêve, le calendrier s'inverse et nous recevons trois fois au mois de janvier et cinq fois lors de nos sept prochains matchs. Alors si ce déplacement à Bordeaux n'est pas capital, il ne faudra pas tarder à gagner en 2008.

Comment gérez-vous la pression inhérente à ce début de saison compliqué ?

J.B. : Nous nous sommes posé beaucoup de questions pour savoir ce qui n'allait pas et nous avons travaillé sur nos points négatifs. Mais notre groupe vit très bien ensemble et ce n'est pas encore le "bordel". Nous sommes appliqués aux entraînements, nous prenons toujours plaisir à y aller et ce n'est pas évident dans ce genre de situation. L'entente du groupe fait que, si on gagne ce week-end, nous serons dans une bonne dynamique après. Il suffit d'une victoire. Nous sommes très soudés et c'est juste ce qui nous manque. Après, je pense que ça viendra tout seul.

J.A. : C'est vrai que cette situation nous a un peu explosé à la figure la semaine après notre défaite contre Mont-de-Marsan. Nous avons bien réagi contre Béziers et cela nous a permis de nous resserrer. Nous avons mis de côté nos a priori sur les uns et les autres. Apparement, cette explosion était nécessaire car il existait des rancoeurs et des clans visibles même si je ne l'avais pas vu venir. Même si nous ne sommes pas tenus de tous nous aimer, cette remise à plat a été un mal pour un bien.

Vous êtes souvent passés près de la victoire cette saison. Qu'est-ce qui manque à votre équipe pour le moment ?

J.B. : Nous avons des petits problèmes dans la finition, nous manquons de réalisme. De confiance également. Nous n'osons pas assez jouer avec nos trois-quarts alors qu'il y a de très bons joueurs. Le premier match amical que nous avons fait cette année était contre Tarbes et nous nous étions vraiment fait plaisir sur le terrain. Après, ce plaisir s'était un peu estompé... Et contre Tarbes justement le week-end dernier, nous avons rejoué. Ça faisait vraiment longtemps que nous n'avions pas produit autant de jeu. Mais attention, il faut trouver le bon équilibre.

J.A. : Nous avons manqué d'un peu de réussite dans les détails. Nous avons manqué quelques pénalités et quelques touches. Nous prenons aussi beaucoup de cartons et nous jouons rarement à quinze contre quinze. En infériorité numérique, nous finissons par payer nos efforts en fin de match. Je veux croire que tous ces petits détails, ce petit coup de chance vont bientôt jouer en notre faveur. Je ne dis pas que nous devrions tout casser mais nous avons le niveau de ce championnat.

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