Blagnac y croit

Blagnac attendait un déclic après la victoire à domicile contre Tarbes arrachée à la dernière seconde du match début février. Un mois et demi après, on peut dire qu'il a eu lieu, c'est indéniable. Certes, les Haut-Garonnais se sont inclinés au Racing-Métro (37-21) et à Toulon (38-9) depuis, mais ils se sont aussi offerts Agen, l'un des favoris à la montée (15-12), et Limoges, un concurrent direct (avec le bonus 33-11). Aujourd'hui, ils ne comptent plus qu'un point de retard sur Limoges et sept sur le TPR, premier non-relégable.

A onze journées de la fin du championnat, le BSCR est plus que jamais lancé dans la course au maintien. "Nous n'avions pas fait un grand match mais il y avait eu une débauche d'énergie incroyable face à Tarbes, se remémore l'entraîneur Thierry Mentières. Le match contre Agen a fait du bien parce qu'il a montré qu'on pouvait lutter avec les meilleurs. Même au niveau du jeu, de sa conduite, nous avons des certitudes. Il y a plus d'aisance."

Un gros challenge

C'est donc billes en tête que les Blagnacais abordent la dernière ligne droite du championnat. "On sent les joueurs très volontaires , reprend l'ancien coach palois. Les vacances ont fait du bien. Ils s'étaient beaucoup investis contre Limoges et étaient fatigués. Là, ils sont prêts pour le gros challenge qui nous attend." Car Blagnac s'est fixé des objectifs : il doit gagner quatre matchs à la maison sur les sept rencontres à venir (contre La Rochelle, Oyonnax, Béziers et l'USBCABBG) et ramener des points de Narbonne, Mont-de-Marsan ou Aurillac. "Le maintien passera sûrement par ça" , prévient Mentières.

L'idéal serait de faire un coup dès ce week-end dans l'Aude. Les Haut-Garonnais n'ont pas oublié le match aller, qu'ils ont perdu sur la sirène (12-19). "On sent dans le regard des joueurs qu'il s'est passé quelque chose sur ce match, confirme Thierry Mentières. Mais il faut remettre ce match dans son contexte : nous avons besoin de points alors que Narbonne est assuré du maintien." Malgré les bons résultats des dernières semaines, le BSCR est encore au pied du col. Et la montagne Pro D2 est encore très haute.