Agen touche au but

Ce quart de finale, qui ne cachait pas son nom, a été à l'image d'un match de phase finale. Tendu, long à se lancer, souvent haché et joué la peur au ventre surtout de la part des locaux. Des Agenais peu à l'aise dans leurs crampons car ils avaient en tête qu'une victoire bonifiée leur ouvrirait les portes des demi-finales. Ils voulaient donc prendre rapidement le score pour décourager les Grenoblois. Jérôme Miquel était chargé de faire gonfler le tableau d'affichage grâce à sa botte.

L'ouvreur du SUALG s'y employait pendant la première période. Trois pénalités et un drop qui permettaient aux locaux de mener 12 à 3 à la pause après quarante minutes plus tactiques que techniques. Un premier acte où les Grenoblois n'étaient pas récompensés de leurs prises d'initiatives. Les Isérois avaient plus d'ambitions dans leur jeu mais ils rencontraient des problèmes face à la conquête locale.

Un essai partout

Même avec une avance de neuf points, Agen n'était pas à l'abri d'un retour adverse tant les visiteurs paraissaient plus à l'aise sur la pelouse d'Armandie. Le début du second acte plongeait un peu plus les supporters Bleu et Blanc dans le doute. Les Grenoblois profitaient d'une touche dans les vingt-deux mètres adverses pour infliger une longue séquence de pick and go. Un travail payant car la ligne d'en-but se rapprochait et Otto Rasch trouvait finalement l'ouverture. Le puissant pilier se rachetait après son expulsion temporaire en première mi-temps. Avec la transformation de Pierre-Alexandre Dut, le FCG revenait à deux points du SUA (43e).

Un essai qui avait le don de débrider légèrement la rencontre et les deux équipes se mettaient à jouer les ballons de récupération. Quelques minutes de flottement qui ne profitaient à aucune des deux formations. Agen, moins chahuté dans un jeu plus organisé, préférait revenir aux bases. C'est d'ailleurs grâce à une pénaltouche que les Lot-et-Garonnais réalisaient le break décisif. Adri Badenhorst, très bon pendant quatre-vingt minutes, profitait du travail de tous ses avants pour filer derrière la ligne. Miquel, qui jouait son dernier match à Armandie, réussissait la transformation depuis le bord de touche. Avec neuf points d'avance à la 57e minute, les locaux pouvaient voir venir.

Le ciel allait même les aider à tenir le score. Une terrible averse tombait sur Armandie au détriment du jeu de passes grenoblois. Agen tenait sa victoire mais pas le point de bonus offensif. Les joueurs d'Henry Broncan devront récupérer un point sur le terrain de Lyon lors de la dernière journée. A chaque match suffit sa peine.