Un Pro 14 à géométrie variable

  • Le Munster de Peter O'Mahony (de face) et Damian de Allende veulent marquer les esprits face au Leinster. Pour l’heure, les deux équipes n’ont connu qu’une seule défaite cette saison.
    Le Munster de Peter O'Mahony (de face) et Damian de Allende veulent marquer les esprits face au Leinster. Pour l’heure, les deux équipes n’ont connu qu’une seule défaite cette saison.
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PRO 14 - Gros derby irlandais samedi à Thomond Park mais moins décisif que prévu. Les organisateurs ont changé la formule pour l’étendre jusqu’à fin mars.

L’annulation des matchs de Coupes d’Europe a au moins servi à ça pour les franchises celtes et le Pro 14. Il a permis de "recaser" le derby irlandais entre le Munster et le Leinster, initialement prévu le 26 décembre. Mais le Leinster avait repoussé l’échéance car il y avait une suspicion de cas de covid dans son effectif. Finalement, tous les tests se sont révélés négatifs. Les deux "géants" du rugby irlandais vont donc se retrouver samedi à 20 h 30 à Limerick. Les deux ont gagné huit matchs sur neuf en Ligue celte, le Munster est leader de la Conférence B, le Leinster deuxième de la Conférence A. Si les gars de Dublin venaient à l’emporter avec le bonus offensif, il se retrouverait à égalité avec l’Ulster, qui le devance actuellement au classement. Ceci dit, on sent le Leinster serein car les Dublinois ont deux matchs de retard sur les gars de Belfast, qui ont joué onze fois, plus l’avantage de la victoire dans la confrontation directe.

De nombreux soubresauts

Mais à cette époque de l’année, un Munster - Leinster ressemble à un match de sélection d’avant Tournoi pour les Irlandais avec un wagon d’internationaux de part et d’autre, de Jonny Sexton à Patrick O’Mahoney. Le Munster du coach sud-africain Johan Van Graan aura l’avantage théorique du terrain face au Leinster de Leo Cullen, triple tenant du titre. Mais cette rencontre aura moins d’importance qu’on l’a longtemps cru. Elle ne sera pas décisive comme on le prédisait depuis quelques semaines car il reste encore du chemin pour qualifier les équipes pour la finale. En effet, on s’apprêtait à vivre en cette mi-janvier la fin d’une compétition "allégée" mais il n’en est finalement rien.

Ce championnat a connu pas mal de soubresauts à cause de la covid-19, bien sûr. Déjà, elle a commencé le 2 octobre puis elle a dû se passer des franchises sud-africaines des Cheetahs (règles de transport trop contraignantes) et des Southern Kings (liquidation judiciaire). On est donc passé du Pro 14 au "Pro 12". Et puis, il devait y avoir onze journées régulières à la base. Soit une phase aller prévue jusqu’à début février.

Mais le 23 décembre, les choses ont changé. Il a été décidé que la saison régulière compterait finalement seize journées et non plus onze. Ceci a repoussé la fin du championnat du 5 février au 20 mars avec une grande finale le 27 mars, entre les deux premiers de chaque conférence (plus en parallèle un barrage européen entre les deux quatrièmes). La finale reste quand même précoce puisqu’elle a lieu d’habitude en mai.

Tout ceci pour laisser la place à une seconde compétition, la Rainbow Cup, qui fera s’opposer les douze clubs de la Ligue celte à quatre provinces sud-africaines (Bulls, Lions, Sharks, Stormers). Débuts le 17 avril, finale le 19 juin. Ceci servant de prélude à la tournée des Lions britanniques et irlandais en Afrique du Sud (à moins que ça ne soit le contraire).

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