Flament, le globe-trotter français des Wasps

Par Rugbyrama
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    Thibaud Flament, le globe-trotter des Wasps
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PREMIERSHIP - Il a été formé en Belgique, a vécu à Singapour, a failli être champion d'Argentine et joue maintenant en Angleterre. Mais c'est bien la France qui fait rêver Thibaud Flament, le deuxième ou troisième ligne "frenchy" des Wasps.

Si certains médias l'envoient du côté de Toulouse, pour suppléer les partants Florian Verhaege et Richie Gray, rien n'est encore signé. Mais Flament se voit bien évoluer en France : "Le Top 14, c'est le championnat que je regarde depuis que je suis tout petit. C'est le championnat de mon pays. J'ai grandi avec ça, ça me fait rêver de jouer dans ce championnat", raconte à l'AFP le joueur de 22 ans, refusant d'anticiper et de se presser. Car l'avant polyvalent, au parcours atypique, prend les choses comme elles viennent. "Je suis super content de jouer en Premiership. Je ne me lève pas tous les matins en disant 'il faut absolument que je m'en aille', j'ai envie de jouer en Top 14 mais aussi envie de découvrir le Super Rugby. Je me vois bien faire un an en Nouvelle-Zélande, on verra ce qui se présente à moi", assure-t-il.

Avant de devenir le seul Français de Premiership, et de succéder aux "Frenchies" Serge Betsen et Raphaël Ibanez sous le maillot noir et jaune, le natif de Paris a parcouru le monde, vivant un temps en Asie avant de s'installer à Bruxelles. C'est là-bas, entre l'ASUB Waterloo et le Stade ucclois, qu'il découvre le rugby, formé au poste de demi d'ouverture "jusqu'à mes 18 ans", avant de filer outre-Manche.

Sorti de nulle part

"Je voulais étudier et jouer en même temps. L'Angleterre m'a semblé être la meilleure option et c'est comme ça que j'ai rejoint l'université de Loughborough", l'une des meilleures du pays. Et l'une des meilleurs équipes aussi. "Sauf qu'il y avait des sélections pour entrer dans l'équipe... et je n'étais pas au courant! Je me suis dit 'j'ai fait ce choix, si je suis même pas pris...'. Mais c'est passé", souffle Flament. C'est même très bien passé puisque le Français intègre la cinquième équipe, devient deuxième ligne et grimpe peu à peu les échelons pour se retrouver en "une", qui évolue en National League One, la troisième division anglaise. Mais c'est en Argentine que le déclic s'opère. Parti en stage, pour sa troisième année d'études, à l'ambassade française de Buenos Aires, Flament rejoint le club de Newman, en première division.

"Là-bas, j'ai fait de la muscu six fois par semaine, je mangeais quinze fois par jour, je dormais bien, je faisais tout à fond et à 100%... Je suis revenu la saison d'après avec quelques kilos en plus et en plein forme physique", se souvient Flament, qui a aussi franchi un cap grâce "à la folie argentine". "Je me suis rendu compte que je ne prenais plus de plaisir sur le terrain, je bossais, je faisais la muscu et tout mais, en fait, sur le terrain je ne m'amusais même pas. Donc j'ai commencé à changer un peu ma philosophie de vie. Maintenant, je me concentre sur le plaisir, j'essaie de profiter de chaque moment, de chaque instant. De juste profiter de la journée, du match, des copains, de la soirée...", sourit-il.

Objectif Coupe du monde 2023

Et ça marche, après avoir joué (et perdu) en finale du Nacional, Flament rentre en Angleterre, retrouve l'équipe une, gonflé à bloc. Avant de rejoindre les Wasps, donc. Il profite des absences de l'Anglais Joe Launchbury et du Gallois Will Rowlands, partis en sélection d'abord à la Coupe du monde puis au Tournoi des six nations, pour se faire une place dans l'effectif des Guêpes. Avant le confinement, qu'il passe en famille du côté de Bruxelles, le Français a disputé une quinzaine de matches chez le 5e de Premiership.

"Je suis super content, c'est beaucoup plus que je ne l'imaginais. Je suis surtout content d'apprendre, de progresser...", confesse-t-il. Pour continuer à s'améliorer, le Français s'inspire de Leone Nakarawa, "pour ses offloads", de Yannick Nyanga, pour "son côté athlétique" mais aussi de Courtney Lawes, "pour ses plaquages dévastateurs", et Maro Itoje, "pour sa qualité technique et tactique". Il travaille aussi sur les réglements, "tous les petits détails qui peuvent paraître anodins mais qui peuvent changer la donne sur une action". Histoire d'être prêt pour la Coupe du monde 2023 en France ?

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