Salary Cap : début de scandale aux Saracens

  • Premiership - Marcelo Bosch et Nigel Wray (Saracens) à l'issue de la finale de Champions Cup 2017
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  • Premiership - George Kruis, Billy Vunipola et Owen Farrell (Saracens) contre les Sale Sharks
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Publié le Mis à jour
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PREMIERSHIP - Le rugby anglais est secoué par un début de scandale extra-sportif. Le Daily Mail a révélé que le prestigieux club des Saracens dépassait allègrement le plafond salarial de 7 millions de livres imposés aux clubs d’élite par une série de subterfuges (lire Midi Olympique du 8 mars).

Les Saracens se sont d’abord défendus en invoquant une stratégie basée sur des arguments légaux eu égard au nombre de joueurs formés dans leur académie (ce qui offre un crédit de 600 000 livres) ou des compensations accordées en échange des internationaux qu’ils envoient en équipe nationale. Mais on a aussi appris que Nigel Wray, mécène historique du club était associé en affaires avec plusieurs joueurs, comme une manière de les rémunérer en douce. Wray serait aussi copropriétaire de plusieurs maisons avec ces joueurs. Ces révélations ont obligé Nigel Wray à sortir du bois. Et le magnat de l’immobilier a reconnu plusieurs liens "commerciaux" avec des joueurs connus.

C’est à notre connaissance la première fois qu’un président d’un club professionnel reconnaît qu’il pratique ces paiements "détournés", pas forcément illégaux, ni contraires au règlement du salary cap mais dont on ne se vante pas facilement. Ils étaient jusque-là évoqués à mots couverts, y compris et surtout en France où les présidents des clubs du Top 14 ont des profils similaires à ceux de Wray.

"Si certains de nos joueurs ont des envies de business, je peux être intéressé. Et je peux très bien investir avec eux. Je sais que pour certains, ces investissements sont perçus comme des salaires. Ils ne le sont pas. Un investissement n’est pas un salaire. Ses fruits peuvent monter et descendre, c’est une opportunité et un risque. Peut-être que nos joueurs ont accès, via nos dirigeants et certains supporters généreux, aux meilleurs investissements disponibles dans notre pays, nous sommes très heureux de les partager avec eux. Je voudrais ajouter que notre club est transparent et que nous divulguons ces co-investissements, alors que rien ne nous y oblige."

Premiership - George Kruis, Billy Vunipola et Owen Farrell (Saracens) contre les Sale Sharks
Premiership - George Kruis, Billy Vunipola et Owen Farrell (Saracens) contre les Sale Sharks

Plusieurs noms ont circulé parmi les bénéficiaires possibles : Owen Farrell, les frères Vunipola, Richard Wigglesworth, mais aussi Brad Barritt, Chris Wyles ou Al Hargreaves. Il est vrai que le règlement du plafond salarial anglais exclut les propriétés partagées ou les vacances remboursées. Premiership rugby a lancé une enquête officielle. On verra bien son résultat. Mais on y voit désormais plus clair dans la façon dont les Saracens s’y prennent pour bâtir l’un des effectifs les plus compétitifs d’Europe. On le répète : on peut aisément transposer ce modèle en France.

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