Mavinga, parti pour mieux revenir

Par Rugbyrama
  • Sami Mavinga (Newcastle Falcons)
    Sami Mavinga (Newcastle Falcons)
Publié le Mis à jour
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Après quatre saisons disputées au LOU, son club formateur, Sami Mavinga a décidé de tenter l'aventure anglaise en signant à Newcastle. Un choix de carrière dicté par un besoin de jouer. Auteur de douze matches depuis son arrivée en début de saison, il est convaincu d'avoir fait le bon choix.

Le 18 décembre 2016, le LOU s'incline lourdement sur la pelouse de Newcastle (48-29). Un joueur lyonnais tape alors dans l’œil des dirigeants anglais : Sami Mavinga, titularisé au poste de pilier. Trois mois plus tard, le joueur s'engage à rejoindre le club anglais pour la saison suivante. Un choix des plus naturels pour un joueur réduit à la portion congrue avec son club formateur (aucun match de Top 14 disputé lors de la saison 2016/2017) : "Il fallait que je change d'air et que je m’aguerrisse. J'ai agi de concert avec mon agent pour tenter l'aventure ici. Jouer en Angleterre m'a toujours intéressé".

Le 1er septembre 2017, il dispute son premier match sous le maillot des Falcons, lors d'une victoire face à Worcester (35-8). Une adaptation rapide pour un joueur qui a su tirer profit de la présence d'un deuxième Français dans le groupe : "C'était plus facile pour moi d'arriver en même temps que Maxime (Mermoz). Cela a facilité mon adaptation. Nous nous sommes naturellement rapprochés et entraidés. Lui était en Angleterre depuis janvier 2017 (il jouait alors à Leicester) et m'a permis de m’acclimater plus facilement".

À Newcastle comme à Lyon, le rugby vient au second plan

Un pays, une ville (dont il ne connaissait que l'histoire commune avec Jonny Wilkinson) qu'il a appris à apprécier et dans laquelle il se sent désormais à son aise : "C'est une belle ville, assez vivante, dans laquelle je me sens bien. C'est une ville principalement de football, le rugby étant relégué au second plan : cela me rappelle Lyon." Une satisfaction qui vaut également sur le plan rugbystique.

Fort de neuf feuilles de matchs en Premiership, depuis le début de la saison, il ne s’attendait pas à disputer autant de rencontres : "C'est un réel plaisir d'évoluer dans cette équipe : les coachs sont contents de moi et me le font savoir." Une satisfaction affirmée mais l'envie d’être considéré comme bien plus qu'un simple impact-player : "Je travaille toujours plus pour gagner en temps de jeu. Je prends ce que l'on me donne mais préférerais naturellement commencer les rencontres".

En Premiership tout va beaucoup plus vite

Des rencontres de Premiership qui lui ont permis de progresser individuellement : "J'ai été impressionné par le rythme, avec plusieurs séquences de trois minutes par match. Au niveau de la vitesse d’exécution, tout est différent ici. Cela me permet de travailler sur mes déplacements. Résultat, je me sens maintenant beaucoup plus mobile et plus affûté physiquement." Une volonté de jouer qui se traduit souvent au tableau d'affichage : "Quand nous observons les résultats des matchs, nous voyons rarement des petits scores. Les matchs sont beaucoup plus ouverts ici. Au niveau de la mêlée et des mauls c'est moins la guerre."

S'il déclare avoir fait le bon choix de carrière, le joueur de 24 ans ambitionne de revenir en France : "J'étais peut-être pas prêt à l'époque mais c'est un regret de ne pas avoir joué en Top 14. J'ambitionne désormais de revenir un jour en France, au LOU ou ailleurs parce que disputer le Top 14 est un rêve. Le Stade français est un club que j'ai toujours aimé et que je supporte depuis petit. Sylvain Marconnet était mon idole parce que nous avons commencé le rugby au même endroit (Givors). C'est peut-être aussi pour cela que j'ai toujours aimé ce club...". La suite reste à écrire...

Propos recueillis par Johan Cailleux

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