Commotions cérébrales : l'Angleterre lance une enquête sur ses anciens rugbymen

Par Rugbyrama
  • Chris Wyles (Saracens) plaque Telusa Veainu (Leicester)
    Chris Wyles (Saracens) plaque Telusa Veainu (Leicester)
Publié le Mis à jour
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SANTE - La Fédération anglaise (RFU) a annoncé qu'elle allait se pencher sur le sujet des commotions cérébrales. Une étude va être lancée avec l'University College de Londres et l'université d'Oxford.

La Fédération anglaise de rugby (RFU) va lancer une enquête sur les conséquences à long terme des commotions cérébrales sur environ 200 anciens joueurs, dont des internationaux, de plus de 50 ans, a-t-elle annoncé jeudi. Selon la RFU, les preuves s'accumulent sur l'augmentation du risque de développer une démence, une sclérose latérale amyotrophique, une maladie de Parkinson ou encore une encéphalopathie, chez les athlètes des sports de contacts.

L'enquête, qui sera menée en collaboration avec notamment le University College de Londres et l'université d'Oxford, devra déterminer si la pratique du rugby peut avoir un impact sur ce risque. Selon le responsable du département médical de la RFU, le Dr Simon Kemp, la Fédération a amélioré la prévention et la gestion des commotions cérébrales mais doit désormais passer à la prochaine étape pour comprendre les possibles effets à long terme sur la santé du cerveau.

La France a déjà fait une étude sur le sujet

Les participants passeront une série de tests pour évaluer leur santé neurologique. Les résultats seront ensuite comparés à une même étude menée sur la population générale. Fin décembre 2015, la Fédération française de rugby et la Ligue nationale de rugby (LNR) ont également publié une étude sur une population âgée de 45 à 65 ans de 239 rugbymen retraités, comparée à 138 autres sportifs de haut niveau retraités. Les travaux ont décelé un plus grand taux de troubles dépressifs majeurs chez les rugbymen, corrélé à un nombre plus important de commotions. Les rugbymen qui ont raccroché les crampons présentent aussi un taux plus important de troubles cognitifs.

Les effets à long terme des blessures à la tête sont devenus un sujet d'inquiétudes dans de nombreux sports, notamment dans le football américain. En 2015, la NFL a accepté de verser un total de 683 millions d'euros de compensation à 5.000 anciens joueurs professionnels se disant victimes des conséquences des commotions cérébrales reçues pendant leurs carrières. Des inquiétudes qui ont aussi rejailli sur le football: le syndicat anglais des joueurs professionnels de football s'est dit prêt mercredi à mener une enquête sur le sujet.

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