Les London Wasps vont-ils disparaitre ?

Par Rugbyrama
  • Joe Simpson wasps décembre 2011
    Joe Simpson wasps décembre 2011
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En proie à de graves difficultés financières, l’avenir des doubles champions d’Europe, les Wasps de Londres, est en suspens. Accusant un déficit de près de dix millions d’euros, les Guêpes de Londres attendent désespérément un repreneur avant la fin du mois de mai sous peine d'être relégués.

Il est bien connu que toute gloire est éphémère. Ou cyclique, tout au mieux. Les équipes de rugby ne dérogent pas à cette règle. Hier au sommet du rugby européen avec deux H Cup remportées en 2004 et 2007, les Wasps ne sont plus que l’ombre d’eux-mêmes. Outre le fait d’avoir quitté la scène européenne cette année (non qualifiés en H Cup et éliminés en quart de finale du Challenge européen par Biarritz), le club est, en coulisses, au bord du dépôt de bilan: il perd près de 2,5 millions d’euros par an, et accuse un déficit qui frôle les 10 millions d’euros. Si les Wasps ne trouvent pas de repreneur dans le mois à venir, ils seront placés en redressement judiciaire. Or, le règlement stipule que toute équipe professionnelle demeurant dans cette condition pendant plus de six semaines se voit retirer entre quinze et vingt-deux points au classement. Et comme il ne pointent qu’à huit longueurs de Newcastle, actuel relégable, une incapacité à combler ce trou serait synonyme de relégation directe.

La situation n’est toutefois pas nouvelle: le propriétaire du club, le richissime Steve Hayes, cherche à vendre le club depuis octobre dernier. A l’époque, ce dernier avait prétexté avoir manqué de soutien pour construire un nouveau stade qui remplacerait la vétuste enceinte de l’Adams Park et dont, surtout, ils seraient les propriétaires (les Wasps se ruinent à louer le terrain et les structures d’entraînement). Était-ce la seule raison de ce retrait ? Le 24 février dernier, la police britannique s’est présentée au domicile de Steve Hayes pour arrêter ce dernier dans le cadre d’une affaire de piratage informatique. Nul doute que Hayes a désormais d’autres affaires plus urgentes à régler.

Mark Rigby, président du club, a alors mené les négociations avec quatre repreneurs potentiels. Mais la semaine dernière, ces discussions se sont brusquement interrompues, replongeant le club dans le doute.

Lueur d’espoir

Le futur était donc bien sombre jusqu’à mercredi, jour où le Daily Telegraph a publié une interview de Mark Rigby. Celui-ci, confiant, a déclaré qu’il disposait d’une "grande variété de propositions, allant d’investisseurs classiques à des agents opérant pour de riches mécènes". L’intéressé a par ailleurs assuré qu’avec "le nouvel intérêt suscité par le club, la vente allait être couronnée de succès". Mais de quel intérêt le président parle t-il ?

Aussi paradoxal que cela puisse paraître, les Wasps recrutent. Et plutôt bien même. Le deuxième ligne du XV de la Rose, Tom Palmer et son ex-compère du Stade français, James Haskell, ont déjà donné leur accord. Mais surtout, les Guêpes pourront compter l’année prochaine sur l’expérience de Stephen Jones, l’ouvreur gallois aux 104 sélections et du puissant troisième ligne des Cheetahs Ashley Johnson (3 sélections), révélation springbok du précédent Tri-Nations. Barré par Pierre Spies, chouchou absolu du peuple sud-africain, Johnson a décidé de venir voir si l’herbe était plus verte du côté des Wasps. A condition que ces derniers comblent leur déficit...

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