Qadiri : "Avec Grenoble, nous visons les tops places"

  • Pro D2 - Karim Qadiri (Grenoble)
    Pro D2 - Karim Qadiri (Grenoble)
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OSCARS MIDOL - L’ailier du FCG, Karim Qadiri, actuel meilleur marqueur d’essai de Pro D2 et récompensé lundi soir par un Oscar Midi Olympique, revient sur le très bon début de saison de son club, ses ambitions, mais aussi son parcours où il a mené durant sa formation un double cursus qui en a fait un infirmier diplômé.

Que représente cet Oscar mensuel, qui vous a été remis ce lundi 28 novembre ?

Il symbolise la bonne dynamique collective qui nous anime en ce moment au FCG. Une récompense pour notre bon début de saison. J’ai une pensée pour celle de l’an passé qui n’a pas été aboutie, qui ne correspondait pas à nos souhaits. Cette fois nous avons bien démarré le championnat, alors cette distinction vient couronner tout un club. C’est une vraie fierté et j’espère que c’est juste le commencement de quelque chose de très bien à Grenoble.

C’est votre troisième saison à Grenoble et vous êtes déjà devenu un cadre de ce groupe…

Nous sommes jeunes, donc cela aide. Je suis très bien au FCG, très bien au sein de ce groupe qui se veut ambitieux.

Formé à Massy, passé par le Stade français, vous n’avez pas hésité à aller en Fédérale 1 à Beaune pour avoir du temps de jeu durant deux saisons et lancer véritablement votre carrière en senior ?

Tout à fait. Au Stade français, je n’ai pas réussi à franchir le cap que j’avais à franchir. J’ai fait le pari de descendre en Fédérale 1 pour "matcher" et obtenir de l’expérience. Au final c’est réussi car après deux ans, j’ai pu remonter d’un échelon et faire mon trou à Grenoble.

Sevens - En 2020, Karim Qadiri avait participé à l'In Extenso Supersevens avec le Stade français
Sevens - En 2020, Karim Qadiri avait participé à l'In Extenso Supersevens avec le Stade français

Quelle ambition pour cette saison, après ce bon début ?

Sur la ligne de départ, nous n’étions pas désignés parmi les favoris du fait de notre parcours l’an passé. Tant mieux j’ai envie de dire, car du coup nous avons pu frapper un grand coup sur ce premier tiers de saison. Il ne faut pas oublier que nous sommes un groupe jeune, en construction, avec pas mal de joueurs dont moi, qui possèdent une grosse marge de progression. Nous nous trouvons mieux sur le terrain, cela commence à ressembler à quelque chose. Les ambitions ? Nous on vise les tops places.

C’est-à-dire ? Une qualification pour les phases finales ou plus ?

Il nous faut viser le plus haut possible. La qualification bien sûr, mais quand nous rentrons sur un terrain c’est pour gagner. Si tu gagnes, tu marques des points, et tu montes de plus en plus au classement. C’est comme ça que j’aimerais que se déroule notre saison.

Personnellement, vous êtes également infirmier-diplômé. Comment avez-vous fait pour mener de front un double projet, sportif et professionnel ?

J’ai commencé mon école d’infirmier lors de mes deux dernières années à Massy et terminé quand j’étais au Stade français. J’ai obtenu mon diplôme en 2017. C’était un parti pris dès le début. Je ne me voyais pas tout miser sur le rugby. Je ne vais pas dire que cela a été facile de concilier les deux tous les jours, mais au final, je retiens que j’ai peut-être assuré mon après carrière sportive.

Pro D2 - Grenoble - Karim Qadiri
Pro D2 - Grenoble - Karim Qadiri

Même si cela a peut-être freiné votre éclosion au plus haut niveau ?

Forcément que parfois j’ai dû me plonger dans mes cours pour devenir infirmier au détriment du rugby mais je ne l’ai jamais pris comme un frein. Oui, cela a ralenti ma progression sportive, car par moment j’étais plus présent à l’école que sur un terrain de rugby, mais si c’était à refaire, je recommencerai de la même façon. Cela m’a forgé comme être humain, ouvert sur les autres. Je suis attentif à ce qui se passe autour de nous. Le rugby professionnel, c’est une bulle. Nous sommes privilégiés, et c’est bien d’avoir les yeux aussi ouverts sur le monde et la vie quotidienne.

Et puis se concentrer, miser tout sur le rugby tout jeune, c’est un gros risque. Tu n’es pas à l’abri d’une blessure, d’une fin de carrière prématurée, ou tout simplement de ne pas arriver à percer dans le sport professionnel. Devenir infirmier, c’était aussi une manière de me rassurer avant de démarrer une carrière pro.

Etes-vous du coup l’adjoint du médecin du club, l’infirmier du FCG ? En 2020 pendant la première vague du Covid 19, vous êtes allé à l’hôpital d’Antony en région parisienne exercé bénévolement ?

J’ai dépanné car il y avait des besoins. J’étais remonté voir mes parents à la fin du confinement et voilà. Pas de quoi faire une histoire. Après, depuis que je suis installé sur Grenoble, ce n’est pas possible. Il m’arrive très rarement de donner un coup de main au doc sur deux, trois trucs, mais pour la santé de mes coéquipiers, il ne vaut mieux pas que je me remette dans le bain (rires).

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