Combezou, l'indispensable Castrais d'adoption

Par Rugbyrama
  • Top 14 - Castres Olympique - Thomas Combezou
    Top 14 - Castres Olympique - Thomas Combezou
  • Top 14 - Castres Olympique -Thomas Combezou lors d'un match contre Toulouse (06/11/2020)
    Top 14 - Castres Olympique -Thomas Combezou lors d'un match contre Toulouse (06/11/2020)
Publié le Mis à jour
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OSCAR MIDI OLYMPIQUE - Thomas Combezou, trois-quarts centre du Castres Olympique a été mis à l’honneur ce soir au cours de la cérémonie digitale des Oscars du Midol (à retrouver sur Rugbyrama). Figure emblématique du CO, auteur de 4 essais cette saison, c’est tout naturellement que le choix des journalistes et de la rédaction du Midi Olympique, s’est tourné vers lui.

Il n’y aurait presque plus besoin de vous le présenter, le numéro 13 du Castres Olympique, Thomas Combezou est devenu l’un des piliers de cette équipe castraise au fil des années. Passé par l’ASM, La Rochelle et Montpellier, c’est à Castres qu’il s’épanouit sur les terrains depuis 2014.

" Le rugby, c’est simple, c’est une histoire de famille ". Natif de la petite ville de Tulle, en Haute-Corrèze, il baigne dans le rugby depuis son plus jeune âge, c’est bien simple, toute la famille grandit avec un ballon ovale dans les mains. "Quand il y avait du boulot sur l’exploitation, on te mettait au sport parce qu’il fallait travailler. Comme il n’y avait pas de nounou, on m’a mis au rugby !". Ce fils d’agriculteur passe son enfance sur les terrains de rugby. Il est formé à l’Union sportive usselloise, un club de rugby à XV, basé à Ussel. Un club, des copains et des souvenirs qu’il affectionne tout particulièrement. Son titre de vis champion de France avec Ussel fait d’ailleurs partie des plus beaux souvenirs de sa carrière : " Être vice-champion de France avec Ussel c’était génial parce que c’est mon club formateur et c’était vraiment mes copains. Le plus dur c’était de perdre cette finale parce que t’y penses tout le temps. J’y ai pensé jusqu’à ce qu’on soit champion de France avec Castres ", un beau souvenir mais aussi un échec qui l’a marqué et lui a permis de se forger un caractère de battant.

Sur le terrain comme dans la vie Thomas Combezou se décrit comme une personne qui ne "lâche rien !". Déterminé et appliqué, le trois-quarts centre sait s’adapter en toute situation.

Top 14 - Castres Olympique -Thomas Combezou lors d'un match contre Toulouse (06/11/2020)
Top 14 - Castres Olympique -Thomas Combezou lors d'un match contre Toulouse (06/11/2020)

Un ancien troisième ligne et buteur

On parlait d’adaptation, en voilà la preuve. Lors de ses débuts à l’USU, il évolue au poste de troisième ligne et sera même buteur lors de la finale du championnat de France cadet en 2003 : " Je n’étais pas mauvais, je butais plutôt bien mais voilà il faut beaucoup d’entraînement. Déjà passer de troisième ligne à centre, c’est dur donc s’entraîner à buter en plus, c’était trop, je ne pouvais pas tout faire... Je suis dans la moyenne je sais faire des passes, je sais buter, mais être très très fort dans un domaine, c’est plus difficile ".

En grandissant, Thomas Combezou glisse rapidement au poste de centre en crabos, faute d’un gabarit qui n’était pas vraiment adapté à ce poste de troisième ligne. Aujourd’hui pas de regrets, le poste de centre est celui où il se sent le mieux, même s’il garde une affection particulière pour son poste de formation : " Le poste de 3e ligne me plaît toujours, mais maintenant ce poste est révolu pour moi " avoue-t-il en souriant.

Thomas Combezou fait aussi un passage en équipe de France à VII qui lui a permis de développer son jeu, d’avoir " plus de dextérité et d’être plus fluide dans mes gestes techniques ".

Un retour aux sources pour la reconversion ?

Sa reconversion professionnelle, Thomas y a déjà pensé. Peut-être dans la police nationale, ou entraîneur et pourquoi pas revenir sur l’exploitation familiale de vaches allaitantes en Haute Corrèze. C’est cette piste-là qu’il semble privilégier : " Pour la police nationale, je vais très certainement perdre le concours que j’ai passé en 2017, parce qu’ils ne veulent pas repousser mon entrée en scolarité, donc c’est un peu compliqué. Je vais passer les diplômes d’entraîneurs de rugby, mais on est jamais sûre d’avoir un poste et c’est difficile de se faire un nom. Agriculteur par contre tout est possible ". Pour sa reconversion professionnelle, il se pourrait bien que Thomas Combezou retrouve son frère sur l’exploitation familiale. En attendant, le centre de 34 ans a récemment prolongé son contrat et sera Castrais au moins jusqu’en 2023.

Par Manon Moreau

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