Ondarts : "Le rugby d’antan et ses relations humaines nous ont apporté l’éducation"

  • Pascal Ondarts - Ancien pilier international
    Pascal Ondarts - Ancien pilier international
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C’est au Royalty, un bar-restaurant qu’il gère dans le centre ville de Biarritz, que que l'ancien pilier international, Pascal Ondarts nous a reçus pour évoquer les souvenirs de sa belle carrière, nous parler de l’évolution de ce sport et de l’importance des rapports humains.

Que devenez-vous ?

Je suis hôtelier-restaurateur depuis 29 ans. Quand j’ai arrêté de jouer au rugby, je suis parti dans cette aventure. Maintenant, j’ai 65 ans et nous avons beaucoup d’employés, de travail. Mon fils a 43 ans, ma fille 39. Ils connaissent très bien le métier, car ils sont nés dedans. D’ici peu de temps, je vais me retirer un petit peu. Je serai toujours près d’eux, mais pas avec le même stress.

Avez-vous coupé avec le monde du rugby ?

Ça m’intéresse très, très peu. Bien entendu, je reste attentif, mais au niveau du fonctionnement ce n’est pas ma génération. J’adore le rugby, il m’a beaucoup amené, mais je n’ai pas de jugement à porter dans la mesure où on fait partie d’une autre génération. J’ai fait cinq Tournois des 5 Nations, deux Coupes du monde, et avec Denis Charvet, nous sommes les seuls à avoir fait les six matchs du premier Mondial. Jacques Fouroux a mis du temps à nous intégrer, Jean-Pierre Garuet, Daniel Dubroca et moi. À côté de Gérard Cholley, nous étions des petits poussins. Mais quand il nous y a mis, il ne nous a plus sortis, et nous sommes partis car nous avions un certain âge. J’ai arrêté l’équipe de France à 37 ans et le club à 40. J’ai toujours joué à 150 %. On a eu le même salaire que le mec qui ne jouait pas. C’est-à-dire rien et heureusement, ma femme travaillait, car j’avais deux enfants. Par contre, nous sommes hyper amis entre nous. On se téléphone régulièrement. Si l’un a un petit souci, on se passe le mot et dans le quart d’heure qui suit, le problème est réglé. Ça, ça n’a pas de prix.

Parlez-nous de ces liens-là…

Robert Paparemborde est décédé il y a vingt ans. C’était un grand joueur, un homme heureux, un vrai. Nous sommes partis sur sa tombe il y a quinze jours. Des mecs sont venus d’un peu partout, pour rester un quart d’heure. Henri Nayrou fut à l’origine de tout ça. Sa femme a été très émue que tant de temps après, on ait toujours cette petite pensée. Ça n’a pas de prix. Rien que d’en parler, ça me donne la chair de poule. C’est vraiment ça, les valeurs. L’argent, ça va, ça vient, on s’en fout. Le rugby d’antan et ses relations humaines nous ont apporté l’éducation, le respect.

Continuez…

Aujourd’hui, j’espère me tromper, mais est-ce que les mecs vont connaître ce qu’on a connu ? Cette amitié ? Mes meilleurs amis sont les gars contre qui j’ai fait les plus gros combats. Jean-Pierre Garuet, Manu Diaz, Armand Vaquerin, ce sont des mecs avec qui on a fait une guerre propre, avec la fierté de notre maillot. Chacun avait le sien, dans le respect et on buvait quelques bières à la fin en discutant de tout sauf de rugby.

Interview complète à retrouver sur midi-olympique.fr

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