La chronique de Broncan

Par Rugbyrama
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Suite de la chronique d'Henry Broncan qui revient sur le match du week-end entre le SU Agen et Colomiers mais aussi sur Toulouse-Bayonne.

Vendredi 28 novembre

Grégory Letort du M.O poursuit Rupéni, carnet et stylo à l'appui…Sera-t-il le premier à le plaquer ? …

A midi, repas à la gersoise, même si nous sommes à Roquefort, celui du Lot-et-Garonne, celui des dimanches matins de Gillou et de Laurent. Roland a réquisitionné son ami Jean-Louis, celui du Tarn et Garonne, toute une vie derrière l'ovale. Alex découvre la "sanquette" et s'en délecte ; les cèpes voisinent le lapin et le vin vient du jardin. Entre deux rebonds de Castelsarrasin, nous voyageons au Vietnam de Dien-Bien-Phu à Ho-Chi-Minh et aux Jeux Asiatiques. Le temps passe trop vite.

"No scrum, no win". L'Aviron si fier de sa mêlée explose à Ernest-Wallon. Décidément, ce petit Bru si Massylvain, si Auscitain, si…Gersois, est bien un sacré entraîneur ! Il est vrai qu'un attelage Millo-Chluski-Pelous, ça pèse et ça aide. Le Stade Toulousain agressif, orgueilleux, déterminé, était imbattable et Kelleher hors norme.

A la mi-temps, frappe discrète ; sur le palier, ma voisine…enfin de retour : encore l'effet Caucaunibuca ? Pour se faire pardonner une si longue absence, elle me présente une énorme part de gâteau au chocolat. Il faut vite que j'aille recourir !

Samedi 29 novembre

Les joueurs de la Colombe sont, pour beaucoup, passés par le FCAG : Colomiers a toujours attiré nos émigrants que ce soit sur le plan professionnel –les attraits de l'aérospatiale – ou sportif –l'attirance pour un jeu plus spectaculaire que la besogne auscitaine – l'USC a vu passer aussi les meilleurs coachs de mon pays : Jacques Brunel puis son alter égo Serge Milhas, le vicquois Philippe Ducousso et maintenant Roland Pujo. Avec ce dernier nous avons vécu trois saisons rudes mais belles de vie commune, une grosse complicité renforcée constamment par la présence discrète mais si efficace de Gérard Lacrampe, un entraîneur injustement méconnu mais qui a toujours préféré ses élèves de l'école d'Ordan-Larroque aux joueurs professionnels qu'il savait pourtant très bien conseiller.

Ce soir, Roland a mis au repos le numéro 8 Vignard passé par Gimont et Fleurance, le demi de mêlée Sallecanne, un ancien international junior bien de chez nous, le seconde ligne Romain Friand parti en Cadets au SUA après un accrochage avec un de nos éducateurs ; ils sont quand même nombreux à Armandie : d'abord le bouillant rouquin Stéphane Bohn formé à Colmar, quelques fautes mais branché sur courant continu ; le talonneur de Duran, Sébastien Busato, un temps italien ; le gaucher de Pavie Eric Smara fils d'un âpre seconde ligne de Bassoues devenu par la suite arbitre et remarquable chasseur de palombes ; Jérôme Cholley est là également, heureux d'être papa, heureux d'aimer son papa ; il parait qu'il a relevé la deuxième mêlée : la fibre paternelle ? Au centre, Mehadji Tidjini, l'enfant de Bobigny, le copain de Narjissi, sorti de sa banlieue pour découvrir nos coteaux, des appuis et quelquefois des oublis ; Guillaume Bortolaso, cet éternel enfant de maintenant 27 ans, des moyens qu'il fallait toujours activer, un Montanella de fond de mêlée ; enfin Damien Denechaud, un grand match amical contre Mont-de Marsan sous le soleil d'août et puis une nuit bleue, un lit d'hôpital, un rendez-vous manqué… Roland a expédié son fils Frédéric en Espoirs ; les deux pénalités faciles manquées par le nouvel ouvreur néo zélandais ont du lui faire regretter son choix. Bonne rentrée de Damien Duffau, gimontois sang pour sang et qui n'a jamais voulu, malgré mon entêtement, porter notre maillot rouge et blanc. J'ajouterai Eric San Vicente sous ma direction dans cette bien agréable équipe d'Armagnac-Bigorre de la coupe de la Fédération, par la suite instituteur au Centre de Lescout. Chacun d'entre eux vit en moi grâce à des souvenirs pour la plupart plus cordiaux que douloureux.

Côté SUA, le début à cent à l'heure va nous faire déplorer l'absence de bonus offensif mais l'USC n'est pas, malgré son classement, une faible équipe ; ses deux essais marqués tout en accélérations multiples témoignent d'un esprit d'entreprise encore dans la ligne des glorieux anciens: Galthié et Sadourny ! Le demi de mêlée Bertin a déchiré notre rideau défensif à plusieurs reprises en toute latitude. Heureusement, François Gelez a, pied gauche en grâce, maintenu la distance en faisant du 100 % dans son domaine favori et n'oublions pas que deux essais sur trois sont les résultats de contres. Cependant, coup d'&oeligil judicieux de Mathieu Barrau pour servir Machkaneli dans le couloir déserté par le fidjien Bakaniceva. Du bonheur pour le Géorgien plutôt malheureux jusqu'alors.

Malgré la victoire, quelques déceptions ; d'abord, il faudra attendre Lyon pour revoir Caucaunibuca en bleu et blanc mais que les supporters se rassurent : notre préparateur physique a pour lui toutes les attentions d'un "commissaire politique". Grosse peine avec la main fracturée de Jean Monribot, quelques mois après la même blessure, contractée au Stade de la Méditerranée ; au moins deux mois d'absence pour le formidable chasseur d'ouvreurs. C'est une très lourde perte.

Dernière déception certes presque anecdotique pour vous mais si importante pour notre immeuble. Une amie de ma voisine m'apprend – les femmes entre elles ! – que le succulent gâteau au chocolat était l'&oeliguvre d'enfants d'une école de Pont du Casse (Fourty ?) et que les talents culinaires de mon adjacente sont usurpés. Décidément, aucune femme n'est donc parfaite !

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