Crise d'épilepsie d'Hygonnet : "Ça fait peur", raconte Yannick Vignette, l'entraîneur de Cognac

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NATIONALE - Transféré en réanimation et plongé dans un coma artificiel après une deuxième crise d'épilepsie dimanche, le pilier de Cognac Saint-Jean-d'Angély Mickaël Hygonnet inquiète. Son entraîneur, Yannick Vignette, confie ses peurs pour son joueur et raconte comment tout cela s'est passé. Il évoque aussi la commotion cérébrale qu'avait subie le pilier quelques semaines avant.

Avez-vous des nouvelles de Mickaël Hygonnet, qui a été plongé dans un coma artificiel après sa deuxième crise d’épilepsie en moins d’une semaine ?

J’attends aujourd’hui de ses nouvelles. Après sa deuxième crise d’épilepsie de dimanche à 14h30, sa sœur a écrit pour annoncer qu’il était placé en réanimation. Mais depuis dimanche, je n’ai pas eu d’informations. On attend le bilan d’une batterie qui sera plus complète que la première fois. En espérant que ce soit bénin…

Mercredi dernier, il avait déjà fait une première crise d’épilepsie à l’entraînement…

On avait fait du physique et après on était passé sur un exercice rugby. Au tout début, il était devant moi, il s’est crispé les bras tendus et il est tombé en faisant une crise d’épilepsie. C’était assez impressionnant. On pensait qu’il était sorti d’affaire après être revenu de l’hôpital mais ce fut la stupéfaction quand on a appris qu’il avait fait une nouvelle crise d’épilepsie. La première fois, ils n’avaient rien détecté sur les examens, c’est ça qui est surprenant et inquiétant aussi. Ça fait peur.

Cet entraînement était son premier après plusieurs semaines d’arrêt, suite à une commotion cérébrale. Pourrait-il y avoir un rapport ?

Il a repris l’entraînement parce qu’il avait le feu vert de la commission médicale. Il était à Toulouse le mardi et la première crise est arrivée le mercredi. Après est-ce que c’est lié ou pas ? Je suis incapable de me positionner sur ça. Peut-être que cela n’a strictement rien à voir. Après sa commotion, il avait observé à peu près un mois et demi d’absence. Ce n’était pas une grosse commotion, mais je crois qu’il en avait fait quelques-unes avant. Au niveau du protocole, tout avait été respecté à la lettre. Il voulait reprendre plus tôt mais avait finalement attendu le feu vert des médecins. Et une fois qu’il avait eu le feu vert, il a repris l’entraînement…

Avait-il des antécédents au niveau des crises d’épilepsie ?

À ma connaissance, il n’était pas sujet aux crises d’épilepsie. C’est pour cela que ça a étonné tous ses copains. Mais je ne sais pas s’il en avait déjà fait étant jeune.

Les autres joueurs du club sont-ils accompagnés dans cette épreuve ?

Il y a quelqu’un qui fait le suivi psychologique pour les joueurs dans le club en permanence. Tous les joueurs peuvent faire appel à cette personne s’ils en éprouvent le besoin.

Les entraînements sont maintenus ?

On continue de s’entraîner oui. On avait juste arrêté le jour de sa première crise car les garçons étaient un peu choqués et n’avaient pas la tête au rugby. Mais c’est vrai que maintenant, le rugby est complètement accessoire. C’est un joueur qui allait faire sa centième, qui se réjouissait de la faire et qui est très apprécié au sein du groupe.

Autre chose ?

S’il se remet de cela et qu’il est en capacité de le faire, j’inviterais Mickaël à faire partie du staff. Le temps qu’il récupère de tout cela et qu’il reste au contact de l’équipe.

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