Testé positif lors d'un contrôle antidopage, Rubio (ailier de Tarbes) devrait être suspendu 2 ans

Positif lors d’un contrôle antidopage le 17 avril 2021 à l’issue du match Dijon-Tarbes (Nationale), l’ancien ailier du Stado Morgan Rubio (31 ans) a été condamné à deux ans de suspension par la commission des sanctions de l’Agence Française de Lutte contre le Dopage (AFLD) en janvier 2022. Le joueur professionnel et éducateur sportif dans une salle de sports en dehors du rugby, aurait contesté cette décision devant les magistrats du conseil d’Etat.

Selon les informations de la Dépêche du Midi, le joueur aurait donc essayé de démontrer des erreurs de procédures, comme "l’irrégularité dans les convocations des membres de la commission" et "la non-communication de certaines pièces de l’instruction ou la non-qualification du médecin qui a procédé au prélèvement".

Vers la confirmation d'une suspension de 2 ans

Des arguments qui auraient été rejetés par le rapporteur public, qui s’est attardé sur le grief selon lequel certains éléments d’enquête n’auraient pas été communiqués à l’intéressé : "Les membres de la commission disciplinaire ont récupéré sur internet la fiche Wikipédia de M. Rubio, où est répertoriée sa carrière de sportif professionnel expérimenté. Ces éléments publics accessibles au plus grand nombre, ne nécessitaient pas qu’ils soient enregistrés comme une pièce d’enquête à remettre au requérant".

En ce qui concerne la substance en cause, il s'agirait d’heptaminol (stimulant du système cardiovasculaire préconisé pour l’hypotension), une substance interdite par les règlements et retrouvée dans les prélèvements effectués sur Morgan Rubio. Pour sa défense, le rugbyman aurait également expliqué que l’heptaminol provenait d’un complément alimentaire mais qu’il n’avait aucune intention de se doper, n’ayant "aucun intérêt" puisque "son équipe ne pouvait plus être promue" au moment du contrôle.

"Ce sportif expérimenté, par ailleurs éducateur sportif ne pouvait ignorer les risques. Morgan Rubio n’avait pu produire aucune autorisation thérapeutique autorisant la prise de cette substance" aurait assuré le rapporteur public. La confirmation de la suspension de deux ans aurait donc été demandée. La décision du conseil d’Etat devrait être rendue dans les prochaines semaines.