Mondial des clubs : folie ou nécessité ?

  • CVC - Capital partners
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INFORMATION MIDI OLYMPIQUE - En début de semaine, nos confrères du Financial Times annonçaient que CVC, qui est en passe de devenir le nouvel argentier du rugby mondial, souhaitait créer une Coupe du monde des clubs. Est-ce une bonne chose ?

CVC - Capital Partners est l’un des dix plus importants fonds d’investissement de la planète et depuis dix ans, ce géant dirigé par l’Ecossais Donald MacKenzie rachète des compétitions en souffrance, leur refait une beauté avant de les revendre, moyennant une juteuse plus-value. Pour exemple, "CVC" avait acheté en 2006 les droits de la Formule 1 pour 1,7 milliard d’euros avant de les revendre, il y a deux ans, huit fois le prix d’origine.

D’ici la fin du mois, les dirigeants du Tournoi des 6 Nations devraient donc annoncer que le fonds d’investissement basé au Luxembourg deviendra actionnaire de la société commerciale de la compétition, à hauteur de 14,3 % et pour la coquette somme de 359 millions d’euros. En contrepartie, le géant de l’investissement garantirait le versement aux fédérations de cinq primes sur cinq années : à ce sujet, la FFR, par la voix de son président Bernard Laporte à la dernière assemblée générale financière de Clermont-Ferrand, mentionnait une somme globale de 80 millions d’euros la concernant, soit environ 16 millions par an.

Le rêve de Boudjellal exaucé ?

Fin janvier, un élu fédéral nous confiait à propos de l’arrivée prochaine de CVC : "C’est une bénédiction. Il ne faut pas avoir peur de cette manne financière. CVC va revoir à la hausse les droits télés du Tournoi des 6 Nations et des tournées d’automne, c’est tout. Les fédérations actionnaires gardent la main sur tout le reste." Mais en est-on vraiment sûr ? En début de semaine, nos confrères du Financial Times révélaient ainsi que le géant luxembourgeois -déjà propriétaire d’une partie du Premiership anglais et fortement intéressé par la Ligue celte, ainsi que les championnats sud-africains et néo-zélandais- souhaitait à terme créer un championnat du monde des clubs.

En quelque sorte, le vieux rêve de Mourad Boudjellal serait ici exaucé. Au sujet de ce super tournoi, les sceptiques vous diront qu’une telle compétition n’a pas sa place dans un calendrier surchargé et in fine, mettra en danger la santé des joueurs. Les autres, conscients que l’économie du rugby mondial est au bord de l’asphyxie, accueilleront chaque nouvelle idée comme une bouée de sauvetage…

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