La France face à ses doutes

Par Rugbyrama
  • Jedrasiak - France -20ans - Juin 2013
    Jedrasiak - France -20ans - Juin 2013
Publié le Mis à jour
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La victoire bonifiée face aux USA n'a pas totalement rassuré l'équipe de France -20 ans qui dispute le Mondial junior en pays-de-Loire et en Bretagne. Dans deux jours, les bleuets affrontent l'Afrique du Sud, ogre de la compétition.

Depuis lundi matin, la France -20 ans est toujours en vie dans le Mondial qu'elle dispute jusqu'au 23 juin prochain, en pays-de-Loire et Bretagne. Dimanche soir, elle s'est défait des Etats-Unis 45-3. Une victoire assortie du point de bonus offensif qui efface, partiellement, sa défaite inaugurale dans le tournoi face aux Juniors anglais. Une victoire qui ne l'a pas entièrement rassuré, à deux jours d'affronter l'Afrique du Sud, vainqueur de ses deux premières rencontres, principale favori de la compétition, à sa propre succession. "Sur le papier, l'objectif est rempli, pense Bastien Duhalde, le demi de mêlée. Dans le contenu, nous avons alterné le très bon et le mauvais". Même son de cloche chez son capitaine, Paul Jedrasiak, meilleur Français jusqu'à sa sortie en tout début de seconde période: "On a peiné au début, on fait des erreurs qui nous font mal parfois, mais on a fini par se mettre en route, faire du jeu pour pouvoir marquer ce point de bonus".

Fabien Pelous, leur manager, a lui souhaité se projeter vers la suite en établissant un sévère constat: "Je ne veux pas noircir le tableau. Mais sur cette rencontre, nous avons rencontré les mêmes problèmes que d'habitude. C'est un mal français. On se crée des occasions que l'on n'arrive pas à concrétiser en point. Ce championnat du monde, c'est le très haut niveau et certains de nos joueurs y montrent leur limite. Il y a une vraie différence entre les championnats qu'ils disputent durant la saison et ce tournoi. Ce constat est dur, mais je crois qu'il est juste".

Aliout: "Pourquoi avoir peur ?"

D'autant que se profile, le match face à l'Afrique du Sud championne du monde en titre et impressionnante depuis le début de la compétition. "J'ai pu voir leur match face aux Anglais, avant le notre. C'était du très haut niveau", pense encore Pelous. A priori, la rencontre, de jeudi soir, à La-Roche-sur-Yon est déséquilibrée. Pas question pour les Français, à domicile, de s'y présenter en victime expiatoire. "Pourquoi avoir peur, demande Yohann Aliouat de retour après quatre mois d'absence et une opération à l'épaule. Servons nous au contraire, de la petite confiance acquise contre les USA. C'est une belle rencontre que l'on s'apprête à jouer, celle que l'on rêve de disputer. C'est une chance, pas une peur".

La France est toujours en vie, mais ses chances de se qualifier en demi-finale sont infimes. Il faudrait pour cela qu'elle obtienne le point de bonus face aux Sud-Africains, sans que ses adversaires n'en marquent un. Elle va désormais tout faire pour accrocher ces Babyboks, qui n'ont vraiment rien d'enfants de choeur. Ce qui serait déjà un exploit.

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