Chalureau: "Ma Coupe du monde a duré 2 min 32"

Par Rugbyrama
  • Bastien CHALUREAU - Moins de 20 ans france -copyright I. PICAREL FFR
    Bastien CHALUREAU - Moins de 20 ans france -copyright I. PICAREL FFR
Publié le Mis à jour
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Le deuxième ligne de l’équipe de France des moins de 20 ans, Bastien Chalureau, s’est rompu les ligaments du genou droit lors du premier match du mondial face à l’Argentine (15-18). Il s’est confié juste avant de reprendre l’avion pour la France où il a été rapatrié cette nuit.

Quel sentiment prédomine lorsqu’il vous arrive une telle blessure, en tout début de compétition ?

Bastien CHALUREAU: C’est le dégoût. Ma coupe du monde n’aura duré que 2 min 32 secondes. C’est très dur. C’est dur de laisser ses copains aussi tôt dans un match, un match que l’on perd en plus. C’est dur de les laisser aussitôt dans la compétition. Je ne peux même pas dire que j’ai fait partie de l’aventure.

Que représentait cette coupe du monde pour vous ?

B.C.: Pour moi, comme pour mes coéquipiers qui restent, la Coupe du Monde, c'est l’objectif d’une saison. C’est même notre objectif depuis deux ans, depuis notre arrivée au pôle France. Depuis deux ans, nos entraîneurs nous disent de commencer à nous y préparer, nous enjoignent à élever notre niveau de jeu pour faire partie du groupe qui participera à la compétition. J’ai fait tous ces efforts. J’y suis parvenu, j’ai été retenu et sur un plaquage attentat, tout s’arrête.

Qu’entendez-vous par plaquage attentat ?

B.C.: J’ai revu les images, le mec ne vient pas pour me faire tomber, il vient pour me péter le genou, avec son épaule en avant, les bras croisés. Je l’ai vu arriver, j’ai essayé de ne pas trop m’exposer, mais c’est allé trop vite.

Que va-t-il se passer pour vous désormais ?

B.C.: Je rentre à Toulouse où je vais être pris en charge par le professeur Boussaton. J’ai deux ligaments rompus. La date de mon opération n’est pas arrêtée, mais je suis parti pour six mois minimum.

Pensez-vous que votre blessure survenue très tôt dans la partie, ait pu jouer sur le moral de vos partenaires et sur le résultat final de la rencontre ?

B.C.: Peut-être sur certains joueurs oui. Ce qui étaient près de l’action. Yohann Artru m’a dit, après coup, qu’il avait entendu mon genou craquer. Une telle blessure est à double tranchant, soit elle galvanise, soit elle pétrifie. Je ne sais pas si elle a joué sur le résultat final, mais elle a quand même du mettre un petit coup au moral de mes coéquipiers.

Leur avez-vous adressé un message avant de partir ?

B.C.: Oui. Il est simple. Je leur ai demandé de se retrouver, de faire deux gros matchs contre l’Ecosse et l’Australie pour se remettre dans la course, d’essayer de prendre deux bonus. Cela ne va pas être facile, mais il faut y croire encore.

Crédit photo: I. PICAREL/FFR

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