Maurice Dupey, ancien joueur international d'Auch, nous a quittés à l'âge de 76 ans

Par Rugbyrama
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CARNET NOIR - C'est à l'âge de 76 ans, que Maurice Dupey s'est éteint samedi dernier. L'ancien international français présentait un profil atypique, il pouvait aussi bien jouer en troisième ligne qu'à l'aile. Formé à Lannemezan, il avait notamment été sélectionné avec le XV du Coq pour une tournée en Afrique du Sud et avait atteint la finale du champion de France en 1979 avec Bagnères-de-Bigorre.

Maurice Dupey, c'était un troisième ligne aile emblématique du rugby français. Né en 1946 dans le petit village de Bourisp situé dans les Pyrénées au pied des cols mythiques du Tour de France, il commence le sport au ballon ovale très jeune. Formé à Lannemezan, club transitant autrefois entre la première et la deuxième division, il y passe toute sa jeunesse avant de signer à la Section paloise pour la saison 1964-1965. Après seulement une saison dans le Béarn, le Bourispais rentre à la maison au CA Lannemezan.

Travailler ou jouer au rugby ou les deux à la fois ?

Policier en dehors des terrains, il décide, en 1968, de quitter sa terre natale des Pyrénées pour monter à la capitale. À Paris, les responsabilités sont plus grandes pour lui. Évoluant en deuxième division avec l'équipe de rugby de la Police de Paris (ASPP), il endosse le rôle très particulier d'entraîneur-joueur-capitaine. S'imposant années après année comme un top joueur au niveau national, il est sélectionné pendant dix ans, de 1968 à 1978, par l'Equipe de France de la Police.

Dupey au sommet à Auch

En club, il ne reste que trois ans à Paris avant de revenir dans son Sud-Ouest natal. En 1971, il rejoint le FC Auch qui est alors l'une des meilleures équipes de France. Pendant ces sept ans avec les Gersois, il connaît les sommets de la première division, puis la descente, et la remontée. En 1975, lui et ses coéquipiers se hissent en finale du challenge Antoine Béguère. Malgré un bel effectif composé notamment de l'ancien sélectionneur des Bleus Jacques Brunel et de l'ex-international Jacques Gratton, le FCAG perd 12 à 11 face au Stade toulousain. Gilbert Dal Zovo, président de l'association de l'Amicale des anciens joueurs du FC Auch Gers, se souvient bien de son ancien coéquipier : "C’était un troisième ligne puissant, avec des cuisses de pilier, mais qui était très rapide. Ses démarrages étaient terribles. Il était comme Antoine Dupont en sortie de ruck, quand il y avait le moindre petit trou, il partait et personne ne pouvait le rattraper. D’ailleurs, il était souvent dans la ligne des trois-quarts. En vitesse pure, c’était l’un voire le plus rapide du club. S’il y avait un problème dans les lignes arrières, c’est lui qui dépannait." Cette même saison 1975, Maurice goûtait aux joies du maillot bleu pour la première et la dernière fois. "Il était dans l’équipe mais n’a pas eu la chance de jouer un test-match. Il aurait tant aimé. En Equipe de France, il avait été sélectionné en tant qu’ailier et non pas en tant que troisième ligne. Mais sa place, elle était en troisième ligne. C’est là où il préférait jouer. C’était un excellent finisseur et marqueur d’essai. En troisième ligne, il redoublait souvent la ligne des trois-quarts et on le revoyait souvent à la conclusion des actions." se souvient l'ancien pilier auscitain.

Une fin de carrière au Stade bagnérais

Les chemins des deux hommes se séparent en 1979, date à laquelle Maurice Dupey descend, encore plus au Sud, à Bagnères-de-Bigorre. Lors de son unique saison avec les Bagnérais, il atteint la finale du championnat de France pour la première et seule fois de sa carrière. Malheureusement pour lui, c'est sans le Brennus qu'il part à la retraite sur une défaite cruelle face à Narbonne (10 - 0).

"Un gars agréable et discret"

En dehors des terrains, Maurice Dupey n'était pas le genre frimeur, grande gueule ou fêtard. Gilbert Dal Vozo décrit son funeste copain comme un "gars agréable, discret et surtout sans problème. C’était un peu le gendre idéal. Il était rassurant et donnait toujours de bon conseil, surtout aux jeunes. Je garde un très bon souvenir de lui" détaille le retraité. "Et puis, aux entraînements, il était très assidu. C’était un vrai travailleur. Physiquement, il bossait beaucoup et c’est aussi pour ça qu’il avait un bon niveau," conclut Gilbert.

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