LNR : Vers la création d’une association avec la Ligue anglaise

  • Paul Goze president - LNR
    Paul Goze president - LNR
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Réunis jeudi par la LNR à l’hôtel Pullman de Toulouse, les présidents de club professionnels réfléchissent à la création d’une association avec la Ligue nationale de rugby anglaise (Premiership). Objectif : obtenir son rond de serviette à la table de World Rugby.

Les relations entre les deux principales ligues de rugby professionnel dans le monde (la LNR et PRL) et World Rugby, la fédération internationale, ne sont pas franchement au beau fixe. Doux euphémisme. Dernièrement, à la suite de la décision de World Rugby d’étendre la fenêtre internationale d’automne et de faire une entorse à la règle 9 sur la mise à disposition des joueurs, la LNR a assigné en référé la fédération internationale. La décision de World Rugby a été jugée "unilatérale" et "sans concertation" avec les principaux championnats européens, gros pourvoyeurs de joueurs internationaux. Le président de la LNR Paul Goze et plusieurs présidents de clubs sont vent debout contre cette décision.

Dernièrement, les dirigeants de la PRL, la ligue anglaise, se sont rapprochés de Paul Goze et des clubs français. Les deux institutions réfléchissent à créer conjointement une association internationale qui pourrait leur permettre de siéger à World Rugby et de s’inviter dans les discussions, notamment lorsqu’il s’agira d’évoquer la création de la Coupe du mondes des clubs. Selon plusieurs présidents joints ce jour, les statuts d’une telle association sont à l’étude et pourrait voir assez rapidement le jour. Evidemment, rien n’indique pour l’heure que World Rugby, composé uniquement de représentants des différentes fédérations affiliées, acceptera de voir des membres des ligues professionnelles siéger à leur table.

Depuis plusieurs années maintenant, la LNR et PRL ont unis leurs efforts pour se faire entendre par la plus haute instance. Il y a deux ans déjà, les deux ligues s’étaient déjà offusquées de la naissance éventuelle d’un championnat du monde des Nations, à l’horizon 2022. Elles l’avaient fait savoir par communiqué : "La LNR et PRL regrettent que World Rugby n'implique pas toutes les parties prenantes dans la recherche d'un consensus, et elles ne peuvent donc que se réserver la possibilité de prendre toute mesure pour préserver leurs droits et compétitions." Pour rappel, les deux institutions avaient signé l'accord de San Francisco conclu en janvier 2017 sous l'égide de World Rugby, lequel garantissait la stabilité du calendrier international actuel jusqu'en 2032, les tournées estivales des sélections nationales étant simplement décalées de juin à juillet. Seulement voilà, cette stabilité n’aura pas fait long feu.

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