L’Oculus, comme si vous y étiez

La Société Générale a lancé sa "tournée" hexagonale  de soutien  à l’équipe de France mardi dernier à Paris, dans le quartier de la Défense. A une centaine de mètres du siège nationale de la banque, où Philippe Saint-André s’était retranché pour faire l’annonce de son groupe pour la Coupe du monde, les ambassadeurs Sylvain Marconnet, Christian Califano, et Emile N’Tamack, ont reçu les badauds de passage - beaucoup de costumes-cravates à la Défense - sur ce village de toile posé sur le parvis devant la grande Arche. Bravo à Chiocci qui perpétue la grande tradition des piliers toulonnais, a lancé bravache au micro vers midi Christian Califano, le Toulousain d’adoption, formé à Toulon. Putain, j’y suis pas, a feint de pleurnicher Sylvain Marconnet.

Plus tard dans l’après-midi, la bande de RMC y a fait vivre son talk-show en direct sur la grande actualité de la journée. Depuis 11h00 jusqu’à la fin d’après-midi, ce parvis de la Défense battu par les vents, a été l’épicentre du rugby hexagonal. Entre les grandes tours abritant les grandes sociétés du Cac 40, on a causé ovale, et on y a un peu joué aussi. Une pelouse synthétique a été incorporée dans ce Barnum qui partira demain à Lille, et qui voudra tenter son cadrage débordement sur un ancien international, pour toujours s’y essayer. Mais le plus simple, pour s’y frotter, sera de participer à l’une des trois activités proposées sur le stand. 

A côté de la "cabine des supporters", d’où sortent de stridents "allez les bleus" poussés par les passants, la Société Générale a installé un voyage en immersion, l’Oculus Drift, une vidéo de 4 minutes avec l’équipe de France. Sa singularité : son visionnage à 360°. Créée par la société "Digitale Immersion", cette vidéo emmène le spectateur dans la préparation du dernier match des Bleus contre le pays de Galles, lors du tournoi des 6 nations, jusqu’à leur entrée sur la pelouse du Stade de France. Le système emprunte les casques visuels inventés pour les jeux vidéo en 3D. Un casque écouteur est posé sur les oreilles, et c’est parti. On est sur les terrains de Marcoussis, à la cantine - Naikataci mange des frites - et puis soudain, dans le couloir du stade de France, côté à côte des vis-à-vis gallois qui ruminent, on marche vers la pelouse.

C’est le moment qui m’a le plus marqué, dira Sylvain Marconnet. Je ne dirai pas que j’ai pris un coup de nostalgie, mais cet instant d’arrêt avec la lumière qui rentre dans le tunnel, les cris des spectateurs qui montent, et l’entrée dans le stade, m’ont paru vraiment semblable à ce que j’ai vécu. Digital Production a mis au point un procédé novateur pour restituer la réalité de ce moment de vie. Un cameraman filme avec 7 caméras assemblées sur un bras télescopique, puis les images sont assemblées en postproduction pour créer la vision en 360°. Casque sur la tête, on peut regarder devant soi, ou bien derrière, comme si on se retournait. Tout est absolument visible, comme si on était vraiment présent sur les lieux. Les amateurs de jeux vidéo connaissent le procédé appliqué à des univers virtuels. Son application avec des images filmées est totalement bluffante. Effet seizième homme garanti.