Le racisme n'épargne pas le rugby

  • Le racisme n'épargne pas le rugby
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  • Silvère Tian raccompagné par des stadiers à la fin de la rencontre
    Silvère Tian raccompagné par des stadiers à la fin de la rencontre
Publié le Mis à jour
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Exemplaires pour les uns, trop légères pour les autres, les 26 semaines de suspension infligées à Ludovic Radosavljevic n’en demeurent pas moins historiques, puisqu’il s’agit de la première condamnation individuelle jamais prononcée en rugby européen à l’encontre d’un joueur pour injures racistes. De quoi préserver définitivement ce sport de ce fléau ? On le souhaite, sans pour autant rêver...

Vingt-six semaines de compétition. Voici la sentence qui fut prononcée mercredi midi à l’encontre du demi de mêlée de Provence Rugby Ludovic Radosavljevic, condamné pour sept mots adressés à l’ailier de Nevers Christian Ambadiang : "Je vais te brûler, mangeur de bananes." Des propos dont l’ancien Clermontois a contesté lors de son audition (témoignages à l’appui) la première partie de la phrase, mais qu’il a été obligé d’assumer pour le reste. D’abord en présentant directement ses excuses au joueur concerné à la fin du match, puis en officialisant son mea culpa sur les réseaux sociaux, par là même où Christian Ambadiang avait posé le débat sur la table. Ces mêmes réseaux qui s’en sont évidemment donné à cœur joie (on parle même de menaces de mort proférées à l’encontre de Radosavljevic sur des messageries privées par d’actuels joueurs de Top 14), au moment de commenter la décision de la commission de discipline de la LNR…

Une sanction plutôt légère, jugèrent les uns, au regard des 104 semaines qui ont puni Richard Nones en 1999 ou des 70 prononcées contre David Attoub en 2009 (pour des fourchettes présumées, dont nul n’a jamais vu la moindre preuve…), ou même des 64 semaines de suspension infligées à Silvère Tian pour "menaces à l’encontre d’un officiel de match" en 2016. Mais une suspension tout de même assez sévère pour s’avérer dissuasive, pointaient les autres, en mettant aussi en avant son caractère historique.

Silvère Tian raccompagné par des stadiers à la fin de la rencontre
Silvère Tian raccompagné par des stadiers à la fin de la rencontre

En effet, ces 26 matchs de suspension demeurent devant l’histoire du rugby européen la première sanction prononcée pour injures racistes à l’encontre d’un individu, joueur qui plus est. Assez marquant en soi pour considérer que les institutions de notre sport ont "fait le job" face au fléau du racisme, tout en gardant une certaine mesure. En attendant d’éventuelles sanctions supplémentaires de la part de l’employeur de Ludovic Radosavljevic. Lesquelles sont encore en cours de réflexion, le joueur se trouvant pour l’heure mis à pied par son club de Provence Rugby.

Un milieu "traditionaliste" aux habitudes bousculées

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