La vérité sur l'affaire Herrero (2/6) : Dans les pas du tonton-flingueur

  • André Herrero (Toulon)
    André Herrero (Toulon)
Publié le Mis à jour
Partager :

Le sombre inconnu qui mit André Herrero sur le flanc fut-il recherché activement au lendemain des faits ? Non. Pourquoi ? Parce qu’à Toulon, on s’écharpait en coulisses et qu’à Béziers, on s’en foutait, on avait gagné.

Du côté de Mayol, les jours qui suivirent la finale, on scruta les maigres preuves apportées par les photos et les images pour mettre un visage sur le pied assassin. André Herrero, affirmatif dans le vestiaire ("Pas de doute, c’est Estève."), perd ses certitudes en revoyant la phase de jeu. Blessé, usé, il renonce à entraîner et à jouer. Un nouveau staff (Pierre Rocheteau-Aldo Gruarin) est nommé mais démissionne sans prendre ses fonctions. Un autre est appelé (Jo Fabre-Pierre Louis). Une dizaine de joueurs, dont André Herrero, le rejettent en bloc. On s’affronte violemment. Personne ne cède. En fin d’été, la bande à Herrero s’exile à Nice, club de deuxième division, pour lequel le maire Jacques Médecin a de grandes ambitions.

La finale perdue avait mis le feu aux poudres. Entre joueurs criant vengeance et ceux peu pressés d’appliquer la loi du Talion après la sortie d’André. Entre Carrère et Herrero fâchés pour toujours. Entre Herrero et des dirigeants trop heureux de reprendre la main sur l’équipe.

Au lendemain de ces combats mortifères, le quotidien du RCT prend plusieurs saisons de suite un teint grisâtre. Les "pro" André soutiennent Nice. Les "anti" tournent avec amertume la page d’une ère Herrero, pourtant marquée par deux finales en trois ans (1968 et 1971) et un succès en Du Manoir (1970). Chercher l’auteur du coup qui projeta Toulon dans le mur n’intéresse plus personne. L’affaire s’en va alimenter la légende noire du club.

Ni vu ni connu

À Béziers, entre hommages et libations, cette blessure n’est pas un sujet. On doute même qu’il soit possible de jouer soixante-dix minutes, comme le fit André Herrero, avec une double fracture d’une côte. Les rares journalistes chargés de fouiller plus profond se cognent à des joueurs mutiques et à "des images qui ne montrent rien". Ce qui laisse l’histoire faire sa vie au gré de révélations invérifiables et de discussions de bistrot.

Jean-Paul Rey, ancien journaliste de Var-Matin et Midi Olympique, revint de Toulon sans avoir percé le mystère. Il racontait, circonspect, qu’une curieuse version de cet événement courrait autour de Mayol. André Herrero aurait été blessé malencontreusement par son frère Daniel d’un coup de pied bien visible à l’écran. D’où le mouchoir mis sur cette affaire…

Retrouvez l'intégralité de cet article sur midi-olympique.fr

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?