Villepreux : "Un aboutissement"

Par Rugbyrama
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Ternes pendant le Tournoi, inquiétants lors des tests, désarmants en matchs de poules, les Bleus étaient tout sauf favoris avant la demie contre les Blacks. Mais leur coach d'alors Pierre Villepreux n'a pas été surpris par la victoire. Pour lui, c'est l'aboutissement du projet mené par le staff.

"Surpris par cette fabuleuse victoire ? Non, je vous l’assure. Mais heureux, oui ! Ce succès ne m’a pas étonné car je connaissais le potentiel de cette équipe, je savais qu’elle pouvait le faire. Pour l’emporter, il fallait qu’elle attaque les Néo-Zélandais sur leurs faiblesses. Et c’est ce qu’elle a fait quand elle a inversé la tendance alors qu’elle étaient menée 24-10. Je me souviens d’ailleurs que, sur le terrain, les joueurs nous demandaient ce qu’il fallait faire quand les Blacks étaient devant au score. C’était normal peut-être, mais cela m’avait semblé un peu surprenant compte tenu du contexte d’alors… Toujours est-il que nous leur avions alors dit de jouer, tout simplement ! De se lâcher, d’oser, d’entreprendre ! Comme toujours...

Je pouvais me tromper mais une équipe qui avait enchaîné deux Grands Chelems dans le Tournoi des V Nations, dont un gagné grâce à une victoire au pays de Galles (51-0) en 1998, ne pouvait être devenue "nulle" en si peu de temps selon moi. Je croyais en elle. Cette victoire contre les All Blacks reste un souvenir extraordinaire, bien qu’inachevé puisque nous avons perdu en finale. Durant cette Coupe du monde, il y a eu des choses très intéressantes et enrichissantes en termes d’appréciation, d’évaluation du plus haut niveau et de ses contraintes dans la gestion et le management. Et cette demi-finale représente en fait l’aboutissement d’un projet de quatre ans. Compte tenu de notre poule (Canada, Namibie et Fidji, NDLR), il était impossible qu’on ne se qualifie pas pour les demies. De nombreuses choses étaient remises en cause par beaucoup de monde, mais nous avons tenté de conserver nos convictions. Je ne sais pas si nous avons réussi, je ne sais pas si certains mecs se sont pris pour Zorro et ont tout changé (il fait référence à la "prise de pouvoir" de certains cadres de l’équipe avant le match, NDLR). Mais s’ils avaient vraiment tout changé, pourquoi n’ont-ils pas été champions du monde dans la foulée ?"

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