Kolinisau : "Aider les USA à devenir une grande nation du rugby"

  • Osea Kolinisau Crédit photo : Dave Snook
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Publié le Mis à jour
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Il avait joué en Top 14 et porté les couleurs d'Agen en 2010-2011. Il a surtout été sacré champion olympique de rugby à VII il y a deux ans avec les Fidji, dont il était capitaine : nous avons retrouvé l'arrière polyvalent Osea Kolinisau (32 ans, 130 sélections) aux Etats-Unis. Il joue pour la franchise de Houston, engagée dans le championnat professionnel américain qui vient de débuter.

Rugbyrama : Comment avez-vous atterri aux USA ?

Osea Kolinisau : Après le titre olympique avec les Fidji, j'ai eu besoin de faire un break. J'avais joué au rugby à 7 pendant des années, beaucoup voyagé et je souhaitais me poser avec ma famille. Je cherchais un nouveau challenge. J'ai été contacté par le coach de Houston, qui m'offrait l'occasion de venir jouer mais aussi de me reconvertir dans l'entraînement. Cela a été déterminant : quand j'aurai fini ma carrière, je veux devenir entraîneur alors cela a joué une part importante dans ma venue ici.

Coachez-vous déjà ?

O.K. : Oui, les joueurs de l'académie. C'est l'équivalent de vos Espoirs.

Cela ressemble à quoi, le rugby américain ?

O.K. : Disons qu'il grandit... Les Etats-Unis sont un géant endormi sur le plan du rugby. J'espère que le rugby américain deviendra un jour comparable au rugby français, avec le niveau de jeu qui s'élèvera et les meilleurs joueurs qui nous rejoindront.

Pour l'instant, le niveau de jeu est comparable à de la Fédérale 1, voire à du Pro D2 sur les très bons matchs. N'est-il pas frustrant de jouer à ce niveau pour vous ?

O.K. : J'avoue que ça l'est un peu parfois. Mais il faut savoir pourquoi on est là. Notre rôle est de faire grandir le rugby, de le développer. Venir jouer ici, c'est un moyen d'apprendre pour les Américains et un moyen de partager notre expérience pour nous. Il y a des Fidjiens, des Irlandais, des Australiens et même des Français qui jouent ici. Nous sommes là pour aider les USA à devenir une grande nation de rugby.

Osea Kolinisau Crédit photo : Dave Snook
Osea Kolinisau Crédit photo : Dave Snook

Même si vous n'êtes pas capitaine ici, vous avez beaucoup de responsabilités dans cette équipe.

O.K. : Oui et cela me va. Je suis là pour ça. J'ai une compétence, une expérience, que je veux mettre au service des autres pour que nous parvenions à jouer un rugby de haut niveau.

Vous étiez néanmoins le capitaine de la première équipe de rugby à VII championne olympique. Que vous en reste-t-il ?

O.K. : C'est un souvenir qui m'accompagne, un héritage et quelque chose dont on pourra toujours être fier. Nous avons fait quelque chose d'important pour les Fidji.

Vous avez votre visage sur un billet de banque là-bas paraît-il...

O.K. : Oui c'est vrai ! Comme je l'ai dit, nous avons écrit un bout de l'histoire de notre pays et laissé un héritage. J'ai un petit garçon de six mois qui est né ici aux USA. J'espère qu'en grandissant il apprendra que son papa a participé à un truc exceptionnel pour les Fidji. Peut-être qu'il sera international lui aussi un jour !

Que préférez-vous au final : le VII ou le XV ?

O.K. : Définitivement le VII car il y a beaucoup plus d'espaces. Ceci dit, le rugby à XV ressemble un peu au rugby à VII ici, puisqu'il est très porté sur l'attaque. On peut s'exprimer sur le terrain et prendre du plaisir, c'est appréciable. On est libre de faire circuler le ballon. Sauf qu'il y a beaucoup plus de joueurs costauds qu'à VII. Ils ne font pas vraiment rigoler...

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