Justice : La Ligue remporte le bras de fer, nouveau coup dur pour Laporte

  • Bernard Laporte
    Bernard Laporte
  • Paul Goze, le président de la LNR
    Paul Goze, le président de la LNR
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Les problèmes relationnels entre la Ligue nationale de rugby et la FFR ne sont plus un secret. Un de leurs litiges, celui les opposant sur le report des matchs Castres-Stade français et Montpellier-Racing 92, était porté devant la justice. Le tribunal de Versailles a tranché, lundi, en faveur des clubs. Une décision qui aura des répercussions.

Parmi les multiples volets qui ont découlé de la fusion avortée entre le Stade français et le Racing 92, en mars 2017, il y avait le report des matchs Montpellier - Racing 92 et Castres - Stade français, prévus le 18 mars 2017, soit le week-end suivant l'annonce du processus de fusion. Ou plutôt, la contestation du report du deuxième match par Mohed Altrad, président de Montpellier. Qui déclarait alors, par voie de communiqué officiel le 22 mars : "La décision de reporter la rencontre a été prise par le bureau de la LNR sans aucune concertation avec le MHR, imposée dans la précipitation, la veille du match, au soir". Avant de s'en prendre directement à la Ligue : "Il nous semble, dans ces conditions, qu’une réflexion s’impose sur le mode de gouvernance et sur le fonctionnement de la LNR".

Paul Goze, le président de la LNR
Paul Goze, le président de la LNR

Le président Altrad ne cachait déjà pas à l'époque, ses distances avec la direction de l'instance représentative des clubs. "La relation avec Paul Goze est loin d'être cordiale". Sa proximité avec Bernard Laporte était alors plus discrète. En suivant ce communiqué du MHR, la FFR du président Laporte allait pourtant plus loin, toujours le 22 mars via un procès verbal de son bureau fédéral : "Le bureau fédéral adopte à l’unanimité (11 voix pour) le projet de réforme des décisions de la LNR du 17 mars 2017 portant sur les reports des matchs Montpellier Hérault rugby/Racing 92 et Castres olympique/Stade français paris". Une mesure a posteriori, justifiée par "l’intérêt supérieur du rugby" et qui convaincu Paul Goze d'enclencher une procédure devant le tribunal administratif de Versailles. Lequel a finalement rendu son verdict, ce lundi, en donnant raison à la LNR.

Menace sur la convention

Au-delà du succès symbolique pour Paul Goze, dans le bras de fer qui l'oppose à la Fédération, il y a un message : La prédominance de la LNR sur la FFR pour les décisions concernant l'organisation des compétitions professionnelles. Mais aussi une répercussion : Cette décision du tribunal de Versailles risque de retarder encore l'élaboration d'une nouvelle convention LNR/FFR, pour donner enfin à l'équipe de France des conditions s'approchant des standards internationaux. Un principe de renégociation sur lequel les deux instances s'étaient pourtant accordées début juin. Seulement, entre temps, les tensions autour de la plainte de la LNR contre la FFR avaient mis ce processus à l'arrêt. Il y a deux semaines devant le comité directeur de la Ligue, Serge Simon affirmait même que les négociations ne reprendraient que si la Ligue retirait sa plainte. Ce qu'elle n'a pas fait et sur laquelle elle a donc obtenu gain de cause. Une victoire pour la LNR, donc. Surtout, une défaite pour l'équipe de France, une nouvelle fois victime collatérale des querelles institutionnelles.

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