Nouvelles chances

La victoire est forcément belle. Réaliser un match pareil en demi-finale d'un Mondial, devant son public qui plus est, relève déjà d'une belle prouesse. L'engouement suscité autour des Bleuets reflète d'ailleurs bien leur parcours, une montée en puissance depuis le début de la compétition. Les audiences augmentent à tel point que France Télévisions espère franchir le cap des 2 millions de téléspectateurs pour la finale de dimanche.

Mais si ces jeunes ont autant de succès, ils ne le doivent qu'à eux-mêmes. Car ils ont battu mardi ce qui se faisait de mieux sur la planète depuis de nombreuses années. Même le président de la Fédération, Bernard Laporte, a salué leur performance : "J'ai rarement vu une équipe de France dominer de cette manière une sélection néo-zélandaise. Chapeau à eux". Ultra-dominés en mêlée, privés de ballons, et souvent maintenus dans leur camp, les All Blacks n'ont jamais existé tant les Français ont été autoritaires dans tous les domaines.

Et surtout ils ont été dans l'avancée constante grâce à ses Bamba, Woki ou Joseph. Avec quatre succès de rang, et face à des nations majeures, cette génération-là a déjà réussi son Mondial mais a son destin entre les mains. La dernière marche avant de rentrer dans l'histoire l'opposera à l'Angleterre. Ironie du sort, ce sont les Anglais qui avaient privé les Bleuets de grand chelem en mars dernier... à Béziers, dans le même stade qui accueillera la finale de cette Coupe du monde.

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