Maso : "La formation est en train de donner sa plénitude"

À quelques jours du coup d’envoi du mondial des moins de 20 ans, mercredi prochain à Aimé-Giral, le comité d’organisation était réuni au Palais des Congrès de Perpignan ce samedi matin. En présence des membres de l’équipe de France et des formations logeant en Catalogne durant le mois de juin (Nouvelle-Zélande, Australie, Japon), les acteurs du championnat du monde sont apparu impatients de débuter la compétition.

Ambassadeur légitime de ce rendez-vous international, Jo Maso a lui affiché sa fierté d’accueillir les douze meilleures nations de la planète ovale. "On voulait montrer que la France est capable d’organiser un tel évènement. C’est un laboratoire extraordinaire pour 2023. Ça va nous donner dans le détail ce qu’il faut peaufiner" a rappelé le président du comité local d’organisation.

Le régional de l’étape s’est également satisfait de l’écho que devrait trouver ce mondial en Languedoc. "C’est formidable. Ça va booster toute notre formation et nos écoles de rugby. Les gens ne se rendent pas comptent, mais il s’agit du deuxième évènement derrière la Coupe du monde des aînés. Nous sommes ici dans un vrai pays de rugby. Les indicateurs sont positifs et la billetterie fonctionne déjà très bien. On a vu l’engouement dans cette région avec l’Usap championne de France, ça va arriver formidablement derrière" a-t-il confié ce matin.

Ce sont des stades magnifiques, Arthur Coville

Même son de cloche du côté du sportif, où le capitaine Arthur Coville va retrouver des atmosphères semblables à celles qu’il a connues en Pro D2 la saison dernière. "L’équipe a vraiment hâte de commencer. Je n’ai jamais joué à Aimé-Giral, mais j’ai connu le stade de la Méditerranée et le Parc des Sports et de l’Amitié lorsque je jouais avec Vannes. Ce sont des stades magnifiques, j’ai un souvenir d’une superbe pelouse à Béziers et d’un super public. Ça ne peut qu’être un plus" poursuit le demi-de-mêlée des Bleuets. "On sait que ce sont des stades dans lesquels il y aura une grande ferveur et des grands connaisseurs de rugby. Nous sommes impatients d’évoluer dedans" renchérie Sébastien Piqueronies.

À l’heure d’évoquer les objectifs de l’équipe de France, le manager tricolore s’est cette fois montré davantage mesuré. Malgré leur récente victoire lors du tournoi des VI Nations, et un groupe plutôt expérimenté (9 joueurs ont connu le Mondial 2017 en Géorgie, ndlr), les Bleuets devront se défaire de l’hégémonie instaurée par la Nouvelle-Zélande et l’Angleterre depuis plusieurs années.

S’inviter sur le podium

Comme en 2010, leur quatrième place l’an passé fut synonyme de meilleur résultat dans la compétition. Briser le plafond de verre, monter sur le podium et connaître une finale ? Voilà l’ambition de Sébastien Piqueronies et du staff de l’équipe de France. "L’objectif titre, ce ne sont pas des mots qui sont sortis de ma bouche. J’ai un staff et des joueurs très déterminés et ambitieux. C’est une qualité et j’en suis très fier, mais la réalité c’est qu’aujourd’hui, nous ne sommes pas invités sur ce podium. On a l’ambition de l’être seulement" tempère celui qui accompagne Romain N’Tamack et consorts depuis les moins de 17 ans.

Cette génération, Jo Maso y concentre lui beaucoup d’attentes. "Je suis convaincu que l’on a une belle génération, car nous avons deux, trois bons joueurs à chaque poste. C’est très réconfortant pour les années futures. La formation est en train de donner sa plénitude. Ils seront là en 2023. Je croise les doigts, mais il y aura au moins 50% de l’équipe de France qui postulera" espère l’ancien manager des Bleus. Pour l’heure, les jeunes tricolores débuteront leur mondial contre l’Irlande, mercredi à Aimé-Giral (21h).