Doris : "La charnière française est très dangereuse"

Rugbyrama : Après cette première défaite, quel regard portez-vous sur cette équipe de France ?

Caelan Doris : On les avait déjà joués lors du Tournoi des 6 Nations et on savait que ça serait difficile, et pas que physiquement. Les ailiers sont rapides, ils ont une charnière très dangereuse avec Arthur Coville et Romain Ntamack. Ils sont sur tous les fronts. On a 10 minutes d’inattention en seconde période et ils réussissent à en profiter et à revenir. On a essayé de construire notre jeu comme dans la première partie du match, en restant très soudés. Mais la moindre erreur se paye cher dans ce championnat.

Vous sembliez avoir trouvé votre rythme pourtant, qu’est-ce qui a changé à la mi-temps ?

C.D. : C’est difficile à dire. En deuxième mi-temps ils nous ont écrasés dans les rucks et nous ont fait reculer dès qu’ils ont eu le ballon en main. Comme lors du Tournoi de 6 Nations. Quand on revient après la mi-temps, on se dit qu’on doit tenir et pas se laisser piéger, mais ils prennent rapidement le dessus. Quand on voit la première mi-temps, c’est dommage de ne pas avoir maintenu cette intensité.

Comment ont-ils réussi à prendre l’avantage ?

C.D. : Ils ont vraiment été très solides en défense. Nous on n’a pas réussi à créer le décalage comme en première période, ou à trouver des espaces. On voit qu’on est plus friable en défense aussi. Et puis ils réussissent à inscrire trois essais et à les transformer en seulement 10 minutes. Donc pour nous c’est difficile à ce moment-là de revenir, et c’est là que le match a basculé, je pense.

Clément Laporte vous a fait beaucoup de mal pendant ce match, qu’avez-vous pensé de sa prestation ?

C.D. : Oui c’est un joueur très dangereux, on l’a vu ! Il est très rapide, très fort sur ses appuis, même en première mi-temps où on a pris l’avantage, il n’a pas eu de temps faibles. Il déclenche tous les décalages et créé des occasions, c’est un joueur décisif.

Y a-t-il une équipe que vous redoutez en particulier dans votre poule ?

C.D. : Non, ce sont toutes de très grosses équipes. On vient perdre contre la France et on sait que tous les matches seront difficiles. On va se reconcentrer sur notre match à venir contre l’Afrique du Sud, qui est un adversaire redoutable. Cette phase préliminaire va être un vrai challenge.

Propos recueillis par Fanny Roustan