Chabal et Nallet, clap de fin d’une belle et grande histoire

  • Sébastien Chabal et Lionel Nallet - Jubilé, 4 juillet 2015
    Sébastien Chabal et Lionel Nallet - Jubilé, 4 juillet 2015
  • La charge de Chabal
    La charge de Chabal
  • L'essai de Lionel Nallet
    L'essai de Lionel Nallet
Publié le Mis à jour
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Devant environ 20 000 spectateurs réunis au stade de Gerland de Lyon et sous un soleil de plomb, Sébastien Chabal et Lionel Nallet se sont offerts un jubilé réussi, avec un large succès face aux Barbarians (66-28). Seule ombre au tableau, la blessure à un genou du "Caveman" au bout de seulement quinze minutes…

Cette journée du samedi 4 juillet et plus globalement ce week-end avait des airs de retrouvailles. On se serait cru dans une chanson de Patrick Bruel avec un rendez-vous non pas dix ans plus tard, mais plutôt à la fin de deux belles carrières, sur la pelouse de Gerland, pour deux grands hommes: Sébastien Chabal et Lionel Nallet.

Ils ont marqué leur époque et ce sport et ce sont les principaux concernés qui le disent, à l’image de Serge Betsen: Ce sont de grands messieurs du rugby français et c’était important d’être présent pour les encourager parce que quand on arrête, beaucoup de choses se passent. Se retrouver, cela fait plaisir mais c’est aussi pour leur dire merci pour tout ce qu’ils ont fait pour le rugby français, avouait l’ancien troisième ligne. Il y a eu de nombreuses ovations, un tour d’honneur et surtout des regards et des sourires qui montraient tout simplement le plaisir des hommes à être là. Joueurs, anciens joueurs, entraineurs, anciens entraineurs et spectateurs, ils sont nombreux à avoir répondu présents pour participer à la fête.

Sur le pré de Gerland, les copains d’abord

Le rugby n’était en fait qu’un prétexte pour se retrouver et se rassembler. On a tous des vies qui nous font courir dans tous les sens et on ne se revoit pas assez souvent, expliquait Sébastien Chabal. Lionel Nallet rajoutait être surtout content parce qu’il y avait du monde et pleins de copains. C’est un bon moment de rejouer avec eux, cela rappelle pleins de souvenirs. Avant le match, on se rappelait certaines préparations. Et c’est surement des belles années à Bourgoin qu’ils ont du parler, notamment avec leur mentor de l’époque Michel Couturas, sachant en plus que des maillots et banderoles ciel et grenat étaient visibles dans l’enceinte lyonnaise.

La charge de Chabal
La charge de Chabal

En revanche, retraité depuis un an, Sébastien Chabal n’a surement pas ressenti les mêmes émotions que Lionel Nallet, un an plus vieux mais qui raccroche un an plus tard. Là je me dis ça y est, c’est fini, c’est la dernière fois mais j’ai plein de belles choses à vivre après, tout va bien. Il y a un peu d’émotion mais je suis tellement content qu’il y ait plein de copains, confiait le natif de Bourg-en-Bresse.

Du show mais de l'intensité

Les personnages centraux ont eu chaud au cœur, les acteurs de ce jubilé ont eu chaud tout court mais l’émotion n’a pas pris le dessus. Ceux qui craignaient voir un match bon chic bon genre ont assisté à un spectacle plutôt intéressant. Oui il y a eu du show, à l’image de l’arrivée du ballon par les airs grâce à un parachutiste, mais il y a eu aussi de l’intensité. Même du bord du terrain, c’était très sympa à regarder. On voyait qu’il y avait de l’enthousiasme et du plaisir, avouait Sébastien Chabal.

Il y a eu assez d’engagement pour que le match ressemble à quelque chose. Il y a eu le respect des fondamentaux et il y a eu un peu d’ambition et de folie. C’est l’esprit des Barbarians et c’est ce qu’on voulait faire pour ce jubilé, rajoutait-il. En effet, Lionel Nallet, qui a joué l’intégralité du match, avouait que malgré le fait qu’il s’agissait d’un jubilé, en fin de compte on joue, on pense à ce qu’on a à faire sur un terrain, à plaquer et à défendre. Il y a eu du jeu, ça n’a pas trop bataillé sur les phases de rucks mais ça s’est engagé et le match était assez intense.

L'essai de Lionel Nallet
L'essai de Lionel Nallet

Une blessure pour Chabal et un essai pour Nallet

Cela restera le seul bémol, cette sortie au bout de seulement quinze minutes du natif de Valence. On l’avait laissé quelques instants plus tôt sur une charge énorme qui témoignait toute sa volonté pour ce dernier match, pour lequel il avait repris un entrainement intensif depuis plusieurs semaines. Cette même charge avait permis à Henry Chavancy d’aller marquer un essai mais elle a finalement eu raison du genou gauche de "Cartouche", qui venait pourtant d’en mettre une belle. On l’a vu s’engouffrer dans les travées de Gerland, pour revenir quelques minutes plus tard le genou bandé, sans espoir de le revoir fouler à nouveau la pelouse.

Je préfère que cela arrive à moi plutôt qu’à un joueur en activité. Cela aurait pu être beaucoup plus dramatique. Cela ne va pas m’empêcher de vivre. Je pensais que ça allait être le cœur qui allait me lâcher et c’est le genou, disait-il pour dédramatiser. Selon toute vraisemblance, il s’agirait d’une rupture des ligaments croisés du genou gauche mais cela ne l’a visiblement pas empêché de rire et d’apprécier l’imitation de Steevy Cerqueira. Au coup de sifflet final, le jeune troisième ligne du Lou a enfilé une perruque et une fausse barbe pour s’essayer à une imitation convaincante du réputé rire caverneux. Un coup préparé mais réussi et leur accolade avait tout l’air du passage de témoin alors que seize années les séparent... Mais Sébastien Chabal, lui, insistera sur une autre belle image, le baisser de rideau se fait sur une charge de Lionel, sur l’aile, qui met un très bel essai et ce sera ça le clap de fin!

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