Boussuge : "La potentialité du marché US est immense"

  • Jacques Boussuge
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L'ancien ailier de Montpellier, Bath, Brive et Biarritz a pris sa retraite en 2016. Désormais dans la finance, il garde un pied dans le sport puisqu'il traite de fusions-acquisitions dans la branche sports de KPMG. Il s'occupe notamment de Toulon ou de la construction de l'équipe de Los Angeles, qui devrait intégrer le nouveau championnat professionnel américain l'an prochain.

Rugbyrama : Que faites-vous aujourd'hui ?

Jacques Boussuge : Je travaille en finance, en fusions-acquisitions au sein du cabinet KPMG. Je suis responsable de la branche sport conseil. Concrètement, nous aidons les acteurs du sport à résoudre leurs problématiques en les accompagnant sur les aspects financiers, stratégiques et infrastructurelles. On s'occupe principalement de rachats et de vente de clubs. Mon passé dans le sport me permet d'apporter une expertise et un réseau spécifiques. Je suis heureux de garder un pied dans le sport, via le football et le rugby qui sont les deux sports les plus porteurs et les plus avancés en terme de professionnalisation.

Vous travaillez donc avec des clubs de Top 14 ?

J.B. : Oui. Mes clients sont les clubs français et internationaux. Nous travaillons notamment avec celui de Toulon. Nous sommes en cours de process mais nous avons trouvé et accompagnons un nouvel investisseur, l'homme d'affaires Bernard Lemaître. Mais nous intervenons aussi aux USA, sur la Major League Rugby. C'est une nouvelle compétition, qui est en train de se structurer. Une nouvelle équipe voit le jour : Los Angeles. Son propriétaire nous a demandé de les accompagner à lever de fonds et pour du conseil. Nous cherchons donc des investisseurs pour eux.

En France ?

J.B. : En Europe plutôt. Los Angeles a payé le droit d'entrée pour intégrer la Major League et devrait y entrer dès la saison prochaine. Les USA constituent un marché très important pour le rugby. Par la taille des Etats-Unis tout d'abord : même si c'est un sport moins populaire que le football américain, le baseball ou le basket-ball, il y aura toujours plus de monde que ce qu'on pourra jamais toucher en France. Par exemple, la signature du nouveau contrat TV touche 120 millions de téléspectateurs potentiels. La potentialité du marché US est immense et c'est une vraie chance de développement pour le rugby et pour le business.

Les investisseurs français, notamment les clubs, sont-ils intéressés par le marché US ?

J.B. : Il y a des appétences au niveau britannique. Les Anglo-Saxons sont beaucoup plus intéressés par la Major League Rugby et y investissent déjà. En France, c'est un sujet tout neuf. Les gens ne connaissent pas l'opportunité et surtout, ne se rendent pas compte du potentiel de la Major League Rugby. Il est énorme, que ce soit en terme d'images dans un premier temps, mais surtout en terme financier. Il s'agit d'une ligue fermée : cette structuration va amener des retombées gigantesques. Dans une ligue fermée, chaque club aide et supporte les autres. Il n'y a pas de pertes puisqu'elles sont supportées par la ligue, qui fait tout pour que chaque franchise puisse avancer, progresser et se développer.

Retrouvez un dossier sur la Major League Rugby dans le Midi Olympique Magazine du mois de juin.

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