La France sera aux JO de Rio, les joueurs doivent encore gagner leur place dans l'avion

  • Terry Bouhraoua, membre de l'équipe de Frnace à VII - juin 2015
    Terry Bouhraoua, membre de l'équipe de Frnace à VII - juin 2015
  • Frédéric Pomarel, entraîneur de France 7 (28 mai 2015).
    Frédéric Pomarel, entraîneur de France 7 (28 mai 2015).
  • Julien Candelon, l'un des leaders de France 7
    Julien Candelon, l'un des leaders de France 7
  • Aicardi - entrainement équipe de France à 7 - 23 avril 2014
    Aicardi - entrainement équipe de France à 7 - 23 avril 2014
Publié le Mis à jour
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Officiellement qualifiés pour les JO depuis juillet dernier, les Français du VII vont désormais batailler pour figurer parmi les douze retenus à Rio. Mais, au lieu de se risquer à jouer trop individuellement, les Bleus du VII ont décidé de se battre pour qu'un maximum de membres à plein temps du groupe montent dans l'avion. Certains ont néanmoins un peu d'avance...

Quand on a posé la question à Julien Candelon, l'international nous a vite recadré. Calmement. Gentiment. Mais en toute franchise : Quand les gens me disent 'félicitations, vous allez à Rio !', je réponds toujours 'oui, on s'est qualifié pour les JO'. Personne ne peut dire qu'il est dans l'avion, à l'exception du staff. Il faut maintenant gagner son ticket. Moi comme les autres. Leur billet pour les Jeux officiellement remporté lors du championnat d'Europe cet été, les membres de l'équipe de France de rugby à sept doivent maintenant assurer (ou prouver qu'ils ont) leur place dans le vol transatlantique pour le décollage déjà prévu début août 2016.

Une chance donnée à tous au fil de la saison

Aux yeux du management et de l'encadrement des Bleus du VII, aucun membre du groupe n'est actuellement assuré de découvrir Copacabana pour les retrouvailles de l'ovalie avec l'olympisme. Toute le monde joue indirectement sa place, résume Steeve Barry. Mais le discours du staff est cohérent. Seules les prestations des joueurs sur le circuit mondial permettront aux sélectionneurs de juger. C'est Frédéric Pomarel qui en parle le mieux : On a leur a dit, cette saison est déterminante et il leur faudra être prêts dans une fenêtre très haute (au milieu de l'été prochain). Ceux qui apparaîtront les plus aptes à évoluer à fond à ce moment-là y seront. Pour cela, ce que je veux, c'est donner des chances à tout le monde. Le choix viendra ensuite.

Frédéric Pomarel, entraîneur de France 7 (28 mai 2015).
Frédéric Pomarel, entraîneur de France 7 (28 mai 2015).

Si les 14 contractuels actuels de la FFR n'en auront pas forcément à chaque manche du World Series, tous disposeront d'opportunités. Qu'ils devront saisir pour toujours tout donner et se montrer. Devant l'enjeu, Jean-Claude Skrela n'en attend pas moins : Cette saison s'annonce excitante, géniale à jouer. Il leur faudra la vivre pleinement, se faire mal, et être 'programmés' JO. Rapide par l'enchaînement des tournois dès ce 4 décembre, l'année n'en sera pas moins longue avant l'annonce finale de la liste des 12 retenus pour le Brésil, en juillet prochain. L'objectif de tout le monde, c'est dans 8 mois, avalise Jérémy Aicardi. Il faut le garder en tête mais le ranger dans un petit coin, parce que d'ici là, on affronte la Nouvelle-Zélande (samedi à 7h30), et quelle meilleure manière de se situer au début de saison ?

Un orteil dans l'avion pour plusieurs arrières

La sélection se fera donc en adéquation avec l'objectif (pérenne) de réussir à battre toutes les nations majeures (et plusieurs fois si possible) jusqu'aux tournois de Paris et Londres en clôture du circuit. A la veille de son lancement, certains Tricolores semblent néanmoins disposer d'un peu d'avance sur la ligne de départ de cette course (désormais individuelle) pour Rio. Notamment derrière, où Virimi Vakatawa, Terry Bouhraoua, Steeve Barry et Julien Candelon apparaissent inévitables (de par leurs saisons passées, dont la dernière). A plusieurs reprises blessé l'an passé, Jérémy Aicardi le sait, mais nuance : N'importe qui peut se faire mal au dernier moment, ou passer à trappe cette saison. Des favoris existent, mais le chemin est encore long.

Julien Candelon, l'un des leaders de France 7
Julien Candelon, l'un des leaders de France 7

La concurrence viendra aussi de joueurs du Top 14 testés ponctuellement. Cinq ou six dates ont été cochées, malgré le calendrier très chargé. Véritables réussites du championnat d'Europe cet été, Rémy Grosso, Romain Martial et Fulgence Ouedraogo seront les premiers ciblés, le staff cherchant surtout de grands profils pour soutenir Jonathan Laugel dans les airs tout en apportant en puissance et vitesse. Pas question pour autant de s'éparpiller dans des tests. Les résultats au fil de la saison guideront enfin d'éventuels renforts supplémentaires à trouver. Comme on nous a dit 'si vous gagnez le World Series cette année, on ne prendra personne (de l'extérieur) à Rio!' , sourit Barry, insistant sur chaque match, chaque tournoi utile pour marquer des points.

Aicardi: "Le but, c'est qu'on soit un maximum du groupe à Rio"

Le deal est en tout cas clair : mieux seront les résultats, plus nombreux seront les membres à plein temps du groupe Bleu du VII à prendre l'avion, surtout après l'énorme déception de la saison passée (et sa 11e place au classement). Les Français n'ont donc aucun intérêt à la jouer solo pour gagner leur place. On n'a pas de prime au nombre d'essais, donc si on peut choisir le deux contre un, on le fera, rigole Aicardi. On est tous dans le même bateau, autant tirer dans le même sens. Le but, c'est qu'on soit un maximum là-bas. Pas question de se rajouter de la pression, surtout après avoir évacué celle de la qualification l'an dernier. La solidarité et la joie de jouer (après une très longue préparation) doivent primer. On sait qu'ils s'envoient depuis la reprise, mais il faut maintenant que la passion soit plus grande que la raison, ajoute Skrela.

Aicardi - entrainement équipe de France à 7 - 23 avril 2014
Aicardi - entrainement équipe de France à 7 - 23 avril 2014

Dans un groupe plus homogène que par le passé, la concurrence s'annonce des plus saines. Tous les deux au poste de centre, Aicardi et Barry en sont l'illustration. En chambre ensemble lors des tournois à l'étranger, les deux joueurs se côtoient aussi beaucoup en dehors du rugby. En fait, ça me ferait 'chier' si Jerem' ou moi ne devait pas partir, reconnaît l'ancien Rochelais qui ne veut pas s'estimer en avance. En espérant s'offrir de plus en plus d'équipes du Top 5 (et plus régulièrement), les Bleus du VII préfèrent ainsi penser collectivement à leur ticket personnel pour les JO. Si tu es bon et que tu gagnes match après match, tout va dans le même sens, termine Aicardi. A l'heure actuelle, on a tous les Blacks en tête. On sait que si on fait pas ce qu'il faut, on en prendra 60.

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