Les quinzistes vont-ils permettre aux Bleus du VII d'aller aux JO ?

  • Romain Martial - Rémi Grosso - Fulgence Ouedraogo - Marvin O'Connor
    Romain Martial - Rémi Grosso - Fulgence Ouedraogo - Marvin O'Connor
  • Marvin O'Connor (Bayonne) sont passés très près d'un gros coup à Toulouse
    Marvin O'Connor (Bayonne) sont passés très près d'un gros coup à Toulouse
  • Romain Martial, l'ailier de Castres
    Romain Martial, l'ailier de Castres
  • Duel entre Scott LaValla (Stade français) et Fulgence Ouedraogo (Montpellier)
    Duel entre Scott LaValla (Stade français) et Fulgence Ouedraogo (Montpellier)
  • Remi Grosso face à Clermont - avril 2015
    Remi Grosso face à Clermont - avril 2015
Publié le Mis à jour
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Avec la venue de Grosso, Martial, O’Connor et Ouedraogo, l’équipe de France de VII se donne un peu plus les moyens de gagner le championnat d’Europe qualificatif pour Rio. Ces quatre-là ne doivent pas être attendus en sauveurs mais apporteront expérience, puissance et vitesse au groupe. Ils élargiront ainsi la palette des compétences disponibles, à condition d'une adaption à la discipline.

Les quatre renforts de France 7 ont donc été officiellement annoncés mercredi. Aux côtés de Rémi Grosso (Castres) et Fulgence Ouedraogo (Montpellier), Marvin O’Connor (Bayonne) et Romain Martial (CO) vont rejoindre l’équipe de France dès le début du mois de juin pour le championnat d’Europe qualificatif aux JO de Rio.

Marvin O'Connor (Bayonne) sont passés très près d'un gros coup à Toulouse
Marvin O'Connor (Bayonne) sont passés très près d'un gros coup à Toulouse

Une bonne chose, forcément, aux yeux de Thierry Janeczek, l’ancien entraîneur des Bleus du VII:Parce qu’il y a des blessés (Pierre-Gilles Lakafia est forfait, Virimi Vakatawa, lui, se remet, NDLR) et d’autres joueurs qui n’ont pas trop d’expérience. Ce n’est pas une erreur d’utiliser la force du rugby français. Une bonne chose à la fois pour la reconnaissance du VII dans l’Hexagone, mais aussi pour alourdir les forces de l’équipe de France actuelle. Et ce grâce au niveau des quatre acteurs du Top 14, leur expérience et leur profil.

La qualité des retenus correspond aux caractéristiques du sept, se réjouit Janeczek, aujourd’hui entraîneur de France développement. A condition qu’ils s’adaptent rapidement au rythme de cette discipline particulière (six rencontres de 14 minutes en deux jours contre un match de 80 minutes à XV) et à l’enchaînement des efforts. Un challenge compliqué mais facilité par le format de la compétition européenne en trois étapes.

Romain Martial, l'ailier de Castres
Romain Martial, l'ailier de Castres

Des renforts mais pas des sauveurs

Ils ne deviendront pas des joueurs de VII en un mois mais ça va leur permettre de s’améliorer, estime Janeczek. Aujourd’hui, les cinq remplaçants peuvent rentrer, c’est un atout qu’il faut savoir gérer. Les Etats-Unis, par exemple, ont deux bombes à l’aile, qui font une mi-temps chacun. S’il ne faudra pas attendre de ces quatre-là d’être les sauveurs, ils vont en tout cas permettre au staff de France 7 d’élargir la palette de compétences disponibles.

Avec le troisième ligne Ouedraogo (1m87, 98kg) comme les trois-quarts tarnais Martial (1m95, 102kg) et Grosso (1m88, 102kg), trois joueurs très puissants ont été ciblés. Aval de Thierry Janeczek: Quand on regarde l’évolution des équipes aujourd’hui, on se rend compte que la masse musculaire est hyper importante quand on y met de la vitesse. Des caractéristiques que ces trois-là rassemblent, et dont manquent les onze Bleus conservés par la FFR.

Duel entre Scott LaValla (Stade français) et Fulgence Ouedraogo (Montpellier)
Duel entre Scott LaValla (Stade français) et Fulgence Ouedraogo (Montpellier)

Aux côtés de petits gabarits aux supers pouvoirs comme l’indispensable Terry Bouhraoua, un Grosso ou un Ouedraogo peuvent permettre aux Bleus de jouer d’égal à égal avec les meilleurs, reprend Janeczek. Au centre de gravité beaucoup plus bas, Marvin O’Connor (1m78, 77kg) – qui a déjà joué à 7 au pôle – dispose aussi d’une vitesse non négligeable. Il a de très bons appuis, une importante vélocité et surtout un super démarrage, décrit Janeczek. Et si jamais il n’arrive pas toujours à la maintenir, d’autres expérimentés de l’équipe suivront pour marquer.

Pour que l’alchimie fonctionne, un échange devra se mettre en place. Ces quatre-là vont amener mais ne seront pas des cadres, affirme le spécialiste. Par contre, des joueurs comme Inigo, Barry ou Laugel qui connaissent parfaitement leur discipline, pourront les aider. Avec l’expérience du rugby au très haut-niveau d’un côté, et la connaissance, le vécu du VII de l’autre, tous (ensemble) seront en mesure d’aider la (jeune) équipe à progresser. Parce que, au cours des deux derniers tournois à Glasgow et Londres, la sélection – malgré les évolutions récentes de son effectif – a largement déçu.

Un Grosso ou un Ouedraogo peuvent permettre aux Bleus de jouer d'égal à égal avec les meilleurs.

Dans les résultats (11es, et 14es, leur pire résultat de la saison), mais aussi dans le jeu. Parmi les faiblesses entrevues, les Bleus ont pêché sur les coups d’envoi (par manque de précision), dans les rucks (à la fois techniquement, et à la fois en retard par moments au soutien) mais aussi en défense (où les erreurs individuelles ont été trop nombreuses). Un problème retourné par Janeczek: Si on ne veut pas prendre de points, il faut savoir conserver le ballon, ne pas le rendre trop facilement. Et si on se demandait pourquoi on ne l’a pas ?

Remi Grosso face à Clermont - avril 2015
Remi Grosso face à Clermont - avril 2015

C’est probablement là, en attaque, la plus grande inquiétude à tirer du bilan des deux derniers rendez-vous mondiaux. Parfois en difficulté à conserver la possession sur plusieurs temps de jeu, les Bleus ont aussi eu beaucoup de mal à progresser balle en main, à écarter sans réellement attaquer la ligne. C’est bien que cette équipe vive ces situations maintenant, pour l’analyser correctement maintenant et ne plus les répéter, complète le spécialiste du VII.

A l’heure de les corriger, les Français devront donc en même temps travailler sur l’intégration des quatre joueurs du Top 14 dès la semaine prochaine. Mais Martial (30 ans), Ouedraogo (28 ans), Grosso (26 ans) et O’Connor (24 ans), ont de quoi redonner de la confiance au groupe, tout comme le retour du déstabilisateur de défenses Vakatawa. Mais sans tarder. Parce qu’au terme de Moscou, Lyon et Exeter, les Bleus se devront d’être en tête du championnat d’Europe pour gagner leur ticket pour Rio.

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