Les Bleus du VII ont progressé dans les airs et ça se voit à Lyon

  • Jean-Baptiste Mazoue (France VII) - juin 2015
    Jean-Baptiste Mazoue (France VII) - juin 2015
  • Travail sur les coups d'envoi avec Ouedraogo, O'Connor et Parez
    Travail sur les coups d'envoi avec Ouedraogo, O'Connor et Parez
  • Ouedraogo - O'Connor - Grosso - Martial - Juin 2015
    Ouedraogo - O'Connor - Grosso - Martial - Juin 2015
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En intégrant trois grands joueurs de Top 14 avec Fulgence Ouedraogo, Romain Martial et Rémi Grosso, le staff de France 7 souhaitait notamment retrouver de l'impact dans les airs. Pour combler une faiblesse majeure sur les coups d'envoi, si décisifs à VII, et peut-être plus encore pour des Bleus très dépendants des scénarios. Une réussite à Moscou le week-end dernier, et à Lyon, ce samedi.

Se renforcer pour gagner en hauteur et en impact physique. En plus de donner un surplus de motivation aux Bleus à l'aube de ce championnat d'Europe ultra-décisif sur la route de Rio, tel était l'objectif de l'intégration des quatre joueurs de Top 14 au sein de France 7, fin mai. On a tenu notre parole puisqu'on avait dit aux garçons que des joueurs de qualité allaient rejoindre notre groupe pour le compléter au regard de ces manques, estimait Frédéric Pomarel avant le premier de ces trois tournois européens. On avait besoin de retrouver de la vitesse, de la puissance, et surtout de l'aérien. Le tout sur des postes clés. Depuis l'annonce de la non-prolongation des grands Vincent Deniau ou Jean-Baptiste Gobelet, l'équipe de France de sept avait un déficit de taille et de gabarit d'autant plus important. Surtout dans les airs et les rucks, donc.

Ce qu'ont bien comblé, sur le tournoi remporté en Russie et lors de cette première journée à Lyon, Fulgence Ouedraogo, Romain Martial et Rémi Grosso (accompagnés du plus petit mais non moins puissant Marvin O'Connor), tous trois de plus d'1,90m et 99 kg. Notamment dans un secteur majeur à VII, nettement plus qu'à XV: les lancements de jeu, et très spécialement les coups d'envoi. Une énorme faiblesse des Bleus ces derniers temps, surtout depuis que Jonathan Laugel est devenu - après la révélation de la non-conservation de sept contractuels de la FFR - le seul membre à plein temps du groupe tricolore de plus d'1,90m. Pour une équipe de France ultra-dépendante des scénarios, c'était un premier point de taille sur lequel il fallait progresser afin d'assurer la possession et se donner toutes les chances de récupérer un billet pour le Brésil à l'été prochain.

Travail sur les coups d'envoi avec Ouedraogo, O'Connor et Parez
Travail sur les coups d'envoi avec Ouedraogo, O'Connor et Parez

Des coups d'envoi bien gérés, une possession maîtrisée

Malgré un niveau nettement inférieur à l'échelon continental, l'amélioration sur les coups d'envoi n'est donc pas pour rien aux bons résultats des Bleus depuis une semaine. Dans la capitale russe, ils ont ainsi passé cinq rencontres sans encaisser le moindre point (17, seulement, en finale). Ça a plutôt bien fonctionné, le résultat parle de lui-même, confirmait jeudi Manoël Dall'Igna, bien qu'il faille relativiser les performances des quatre premiers matchs puisque les adversaires n'étaient pas du meilleur niveau européen. Avec les lancements remportés et la possession bien maîtrisée, accompagnés d'une judicieuse patience, les Français ont aisément mis au supplice tous leurs adversaires en attaque, sans trop subir en défendant. Si tu as la balle, il peut moins t'arriver de choses, reprend l'ancien Rochelais. De par leurs bonnes entames, les coéquipiers de Terry Bouhraoua ont donc assuré l'essentiel sans trop de problèmes. De même ce samedi, en première journée du tournoi de Lyon, où ils n'ont encaissé que 17 points (0 contre l'Italie, 5 face à la Géorgie, et 12 contre le Portugal).

Bien entouré au début de chaque match en Russie, le jeune Jonathan Laugel illustrait ainsi cette semaine. C'était vraiment très intéressant de pouvoir se montrer menaçants à droite, à gauche, et au milieu du terrain. Pour éviter de subir le jeu des équipes adverses, on se doit absolument de continuer à performer dans les airs, et récupérer des balles sur nos coups d'envoi et aussi sur ceux des autres. Les diverses options qu'ils ont apportées dans ce secteur étaient exactement ce dont nous avions besoin, poursuivait son expérimenté coéquipier Dall'Igna.

Ce sur quoi il leur faut continuer à se concentrer sur la fin de cette deuxième manche, dimanche, dans le Rhône. On est conscient que certaines équipes peuvent nous poser des problèmes, alors, en évitant de leur offrir le ballon, on se met dans les meilleures conditions pour imposer notre jeu, décrivait Jonathan Laugel. C'est ce qu'on a su faire à Moscou, et ce qu'on doit de nouveau faire afin de poursuivre sur notre lancée à Lyon avant Exeter. Pour se retrouver, aussi, un peu plus les projecteurs dans la ville des lumières.

Ouedraogo - O'Connor - Grosso - Martial - Juin 2015
Ouedraogo - O'Connor - Grosso - Martial - Juin 2015
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