Candelon: "On doit arriver à Rio avec la certitude d'avoir bousculé les gros"

  • Julien Candelon - Grand Prix Series 2015 de Lyon, 14 juin 2015
    Julien Candelon - Grand Prix Series 2015 de Lyon, 14 juin 2015
  • Julien Candelon (France 7) - juin 2015
    Julien Candelon (France 7) - juin 2015
  • Julien Candelon lors de la finale face à la Russie à Moscou
    Julien Candelon lors de la finale face à la Russie à Moscou
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Dans une semaine, les Bleus du VII s'envoleront pour Dubaï en vue des retrouvailles, enfin, avec le circuit mondial, au terme d'une longue préparation effectuée dans la discrétion. "C'est pas plus mal, ça nous permet de rester concentrés sur nous", nuance Julien Candelon. L'ancien Perpignanais a pris le temps de nous répondre avant de jouer le consultant sur BeIN, ce week-end.

Quand vous retrouvez l'INSEP, cela signifie souvent que les tournois approchent. Un bon signe ?

Julien CANDELON : Oui, oui, évidemment. Mais l'INSEP, on l'utilise de plus en plus. On vient ponctuellement. Pas seulement dans l'approche d'un événement, mais aussi par nécessité de s'intégrer au milieu olympique. En plus de la thermo-room (salle d'entraînement à température variable, NDLR), ça nous permet d'avancer sur certaines spécificités, la course par exemple, ou encore la lutte comme ça a déjà été fait. Il y a des choses qu'il n'y a pas à Marcoussis.

L'EdF de @FranceRugby7s en prépa Dubai #WorldSeries "adaptation au chaud #ThermoTrainingRoom " en #TerredeChampions pic.twitter.com/IEfm4Mmfdy

— INSEP (@INSEP_PARIS) November 20, 2015

L'excitation doit dominer à l'heure où le circuit mondial va débuter après une longue préparation ?

J. C.: On ressent une envie de compétition - même si nous avons disputé un tournoi au niveau relatif en Espagne le week-end dernier - de voir où on en est. La qualification est acquise, mais il ne faut pas se reposer là-dessus. Maintenant, on veut se situer vis-à-vis de nos adversaires. Certains ont clairement une longueur d'avance. Mais notre but, cette saison, est d’élever notre niveau au fil des tournois. Ce qui passe aussi, évidemment, par de meilleurs résultats que la saison passée.

La préparation a été longue et difficile

L'absence de pression directe de résultat pourra-t-elle vous aider ?

J. C.: Savoir qu'on ne sera pas évalués sur notre résultats secs, oui. Aujourd'hui, préparer les Jeux olympiques, c'est néanmoins être compétitifs à chaque sortie. On doit arriver à Rio avec la certitude d'avoir bousculé les grosses nations. Ce pourquoi, aujourd'hui, on se donne cinq mois pour gagner en confiance après notre saison dernière compliquée.

Comment votre préparation, démarrée en janvier, se déroule-t-elle ?

J. C.: Elle se passe bien ! On a pas mal chargé. Ça a été dur, mais varié. On a notamment été en stage au Pays basque, où on a profité d'installations favorables au dépassement de soi – comme la Rhune que l'on grimpée en s'envoyant à bloc par groupes de quatre – et à la cohésion. La préparation a été longue et difficile, et on est encore dans un travail lourd mais on va commencer à alléger à partir de la semaine à venir. Comme il n'y aura pas beaucoup d'espace entre les tournois ensuite, la caisse doit pourtant être faite avant Dubaï afin que l'on puisse en voir assez vite les bénéfices.

Julien Candelon (France 7) - juin 2015
Julien Candelon (France 7) - juin 2015

Dans l'ensemble, le rugby a-t-il pris le pas sur le physique pendant cette préparation ?

J. C.: Elle a été variée. Il y a eu plusieurs parties : plus physique au début, puis orientée rugby ensuite, pour optimiser les séquences d'entraînement. Les deux ont été couplées au maximum pour nous mettre en situation de jeu. Et c'est vrai que la pilule passe mieux avec le ballon entre les mains ! Le but est toujours le même : taper dans le rouge tout en gardant application et précision.

A combien travaillez-vous au quotidien ?

J. C.: On a un groupe de quatorze joueurs sous contrat, bien qu'Alexandre Gracbling soit blessé depuis le début de la saison, et des jeunes du pôle nous ont rejoint petit à petit. Ils sont quatre à être venus en Espagne avec nous le week-end dernier par exemple. Qu'ils nous rejoignent a un double intérêt : faire le nombre et nous mettre en situation de match, mais aussi préparer le présent et le futur en même temps, en les formant dès maintenant.

Julien Candelon lors de la finale face à la Russie à Moscou
Julien Candelon lors de la finale face à la Russie à Moscou

Lors du tournoi d'Elche les 13 et 14 novembre, retrouver l'affrontement a dû vous faire du bien ?

J. C.: C'est sûr ! Parce que même si on a beau s'engager lorsqu'on fait des oppositions entre nous, on est toujours un petit peu sur la retenue, de peur que l'un se blesse. Face aux étrangers, on joue à balles réelles. Mais avant Elche, on a aussi reçu le Maroc et la Tunisie qui préparaient la qualification africaine, et affronté les jeunes de France développement. Ce n'est pas le niveau World Rugby, mais ça permet de valider certaines choses.

Départ pour Alicante 1er tournoi amical de l'année. Face à l'Espagne, le Portugal et l'Irlande. ?? #rugby7 #france7 pic.twitter.com/fx8RCHjzNp

— Barry steeve (@Barry7s) November 10, 2015

Ne pas avoir fait face à une nation d'un calibre supérieur en vue des JO n'est-il pas frustrant ?

J. C.: Je crois qu'il avait été demandé que les Anglais viennent justement jouer à Elche, mais ils ont décliné. Évidemment, on aurait préféré ! C'est un peu comme l'Argentine à XV, qui a pu s'aguerrir en jouant les meilleurs dans le Four Nations. Ce sera aussi le cas pour nous. Dans l'immédiat ça n'a pas été possible, mais on va jouer les meilleurs dans les 15 jours. Il faudra utiliser Dubaï et Le Cap pour nous évaluer et nous préparer.

Personne ne peut dire qu'il est dans l'avion pour Rio à l'exception du staff

Dans les Émirats, vous allez justement affronter Nouvelle-Zélande et États-Unis en poule...

J. C.: Les Blacks restent les meilleurs, même si j'ai un peu l'impression qu'ils ont raté leur saison dernière. On sait à quoi s'attendre, c'est un très gros morceau. Les Américains ont eux fini en trombe, prouvant ainsi leur belle progression en gagnant à Londres. Il ne faut pas se leurrer, on sait où se positionner après notre 11e place l'an dernier. On vise plus haut pour se présenter au mieux à Rio.

#France7 L'ensemble des poules pour #Dubai7s sont ici>https://t.co/dgrhi0vuoF #soutiensle7 pic.twitter.com/dpAFkSsE70

— France Rugby (@FranceRugby) November 13, 2015

Individuellement, chacun va aussi jouer sa place aux Jeux sur ce circuit mondial. Est-ce un atout ?

J. C.: Quand les gens me disent "Félicitations, vous allez à Rio !", je réponds toujours "Oui, on s'est qualifié pour les JO". Personne ne peut dire qu'il est dans l'avion, à l'exception du staff. Il faut maintenant gagner sa place. Ça passe par de bonnes performances au cours de la saison. Car on sait bien, aussi, que si les résultats ne suivent pas, l'encadrement ira chercher ailleurs.

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