Les Bleus du VII en quête d’exploit à Wellington

  • Renaud Delmas - France sevens 7 - Janvier 2014
    Renaud Delmas - France sevens 7 - Janvier 2014
Publié le Mis à jour
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Tout près de remporter leur premier quart de finale de tableau principal cette saison au tournoi de Las Vegas, les Bleus ont effacé leurs regrets en arrivant à Wellington, où une "poule de la mort" les attend, vendredi.

C’est la loi du circuit mondial de rugby à VII. Un tournoi passé, qu’importe le résultat, il faut rapidement se focaliser sur le suivant. Après Las Vegas, moins de deux semaines plus tôt, voilà l’équipe de France en Nouvelle-Zélande, où elle dispute vendredi et samedi la cinquième manche de la saison. Passés tout près de leur meilleure performance de la saison - au terme d’un quart de finale de tableau principal d’abord maîtrisé (14-0) mais perdu in extremis (14-17) contre le Canada -, les Bleus ont laissé leurs regrets derrière eux en quittant le Nevada. "Une des caractéristique de ce jeu est d’être frustrant. Comme tout s’enchaîne, il faut apprendre à évacuer vite", conseille l’entraîneur Frédéric Pomarel.

Un manque de confiance dans les moments décisifs

Si ses hommes n’ont pas réussi à atteindre une demi-finale de Cup aux Etats-Unis, c’est surtout par manque de confiance. "On tenait ce match… souffle-t-il. Le problème devient récurrent, nous ne savons pas enfoncer le clou". De la suffisance, c’est ce qu’évoque à demi-mots le première ligne Manoël Dall’Igna. "Nous n’avons pas su garder la même oppression sur l’adversaire quoi qu’il se passe". Pour progresser mentalement, pourquoi ne pas se frotter à la crème de la discipline ? Cela tombe bien, c’est ce que le tirage de l’étape néo-zélandaise a réservé aux Français: les All Blacks et les Fidjiens, respectivement deuxièmes et troisièmes au classement IRB, avec les Espagnols dans leur poule "de la mort", dixit Dall’Igna, excité "de pouvoir se mesurer à ce qui se fait de mieux". 

S’il insiste sur les côtés moteur et formateur des challenges qui attendent les siens, le sélectionneur français se veut réaliste. "L’exploit est toujours possible mais nous savons que nous sommes encore en dessous". Dans le détail des forces en présence, Manoël Dall’Igna évoque "l’organisation collective des Néo-Zélandais", et "les individualités des Fidjiens, qui ont le potentiel le plus important mais souffrent d'une certaine irrégularité". L’ancien ailier de Montpellier et La Rochelle connaît aussi les failles de son équipe - toujours amputée de trois joueurs majeurs (Terry Bouhraoua, Vincent Deniau et Jean-Baptiste Gobelet) -, comme l'organisation collective et la combativité. Frédéric Pomarel avalise: "nous manquons de maturité dans certains secteurs, les rucks notamment, et faisons preuve de trop d’inconstance en défense".

"Jouer simple, à grande vitesse, sans erreur"

Les Tricolores savent donc que pour battre une de ces deux équipes et envisager la qualification en quarts de finale de Cup, ils devront présenter une énorme intensité. Mais surtout, "jouer simplement, à grande vitesse, et sans faire d’erreur", rappelle le coach. Parmi les secteurs particulièrement travaillés cette semaine à l’entraînement, après une phase de reprise progressive (à l’issue du transfert entre les Etats-Unis et la Nouvelle-Zélande) et une brève coupure où ils ont pu décompresser sur l'île du Sud, les jours précédents: l’aérien, "clef du match contre les Fidjiens" ; et les regroupements "pour les Néo-Zélandais". S’il ne compte pas sur la stratégie pour débloquer une rencontre de VII, Frédéric Pomarel, heureux d’affronter ces deux belles équipes, promet néanmoins d’essayer "un petit truc quand même !

Dans le groupe des Bleus, un seul changement a été effectué pour ce tournoi. De retour de blessure, Vincent Inigo a pris la place du jeune Stephen Parez, parti rejoindre l’équipe de France des -20 ans. Enfin, seul blessé au départ de Las Vegas, Julien Candelon (entorse à la cheville) "est en voie de guérison", nous déclarait son coach, lundi. Qu’importe les absents et les résultats, à l’heure d’aborder cet important rendez-vous face à l’Espagne, vendredi (3h27, heure française), Manoël Dall’Igna ne se focalisera que sur le jeu. "L'objectif de ce tournoi sera de conserver notre état d'esprit, insiste-t-il. Les résultats ne seront qu'une conséquence de tout ça". La sixième position du classement IRB que les Français gardent néanmoins en tête passe par un exploit, contre les Fidji (6h35) ou la Nouvelle-Zélande (9h56). L’avant français reste confiant, dans ce circuit où la manche suivante n’aura lieu que six semaines plus tard, au Japon. "Nous avons su construire un état d'esprit d'équipe qui sera la base de nos futures performances".

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