La reprise des Bleus du 7, comme si vous y étiez

  • Frédéric Pomarel donne les consignes à ses joueurs
    Frédéric Pomarel donne les consignes à ses joueurs
  • Stephen Parez en plein travail physique
    Stephen Parez en plein travail physique
  • Julien Candelon et les Bleus travaillent leurs passes
    Julien Candelon et les Bleus travaillent leurs passes
  • Pierre-Gilles Lakafia concentré
    Pierre-Gilles Lakafia concentré
Publié le Mis à jour
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Après un mois de coupure, les joueurs de l’équipe de France à 7 se sont retrouvés à Marcoussis, lundi. Déjà chargés d’effectuer quelques séances en autonomie la semaine passée, ils ont recommencé la musculation en salle, et le contact avec le ballon tous ensemble. Une reprise testée et approuvée, crampons aux pieds, ou presque.

"On reprend tout en douceur", m’avait prévenu le coach. Pourtant, en pénétrant au Centre national du rugby (CNR), dans la verdure de Marcoussis lundi matin, j’avais tendance à me demander ce que j’étais venu faire là. Alors que Frédéric Pomarel retrouvait les siens après quatre semaines de coupure, je m’apprêtais, au milieu de tout ça, à enfiler short, tee-shirt et baskets. Avec, dans l’idée, de tester la reprise de l’équipe de France de 7 pour mieux la raconter. Une fois les tests médicaux de rentrée passés, c’est dans la grande salle de musculation que les Bleus – qui devaient déjà s’adonner à quelques séances en autonomie au cours de leurs dernières semaines de vacances – débutaient donc leur journée. Ambiance retrouvailles néanmoins studieuse, au rythme des derniers sons du moment, entremêlés, à l’occasion, d’un bon vieux IAM.

Une première séance à rythme soutenu

Accompagné de Steeve Barry et Stephen Parez, c’est en suivant l’un des aînés du groupe, Renaud Delmas chrono en main, que je démarrais mes premiers exercices de gainage dictés par le programme du préparateur physique Julien Robineau, qui n’avait pas oublié de laisser le logo "Rio 2016" dans le coin, au cas où certains auraient oublié l’objectif. Sur le ventre, les côtés, le dos, dans toutes les postures, les répétitions étaient heureusement assez courtes. Alors que les premières gouttes de sueur perlaient vite sur mon front, mes voisins, pour leur part, dissertaient leurs vacances, leurs amours, ou leur futur emménagement pour les nouveaux, comme Jérémy Aicardi, à nos côtés et en pleine séance d’étirements forcée par sa pubalgie. Concentré, je préférais quant à moi rester à l’écoute que de ne prendre la parole pour éviter de passer, déjà, dans le rouge. Sans douter, j’en terminais malgré tout cette première série avec abdominaux et épaules tremblants.

Stephen Parez en plein travail physique
Stephen Parez en plein travail physique

Bien réveillé, je décidais d’enchaîner sur la suite sans trop d’assurance non plus, avec le planning d’entraînement en hypertrophie, ce qui dominera le premier cycle de trois semaines des Français. Avec de nombreuses répétitions mais des charges peu élevés, qui s’élèveront, pour eux, au fil des jours. Esquivant le développé-couché afin d’éviter toute scène de ridiculisation trop importante, j’optais d’abord pour un travail sur les jambes (squats en tête), avant d’en venir, doucement, au haut du corps (comme le tirage planche, plus qu’une faiblesse chez moi). Profitant de la négligence de Julien Robineau à mon égard, je raccourcissais finalement. Les autres, eux, n’avaient pas cette chance, mais s’y filaient sans rechigner. "Ça fait aussi du bien de retrouver la salle, et on est tous très motivés par l’année qui vient", m'expliquait Vincent Deniau. Tiré par quelques muscles peu habitués, j’étais rassuré par Stephen Parez : "C’était quand même une séance gaillarde !"

Le plaisir de retrouver le ballon, et déjà des objectifs précis en tête

Pas question pour autant de me défiler après la pause méridienne, malgré quelques chambrages de Julien Candelon me voyant arriver avec un léger retard. Balle en main, je m’intégrais au milieu des Bleus – heureux de retrouver le contact avec le cuir - sur un enchaînement d’exercices de passes en mouvement, à la main et puis au pied. Après un ballon échappé sur une passe tendue de Jonathan Laugel, je m’efforçais de m’appliquer, mais difficile de faire face à mes lacunes côté droit. M’écartant après une petite demi-heure de travail, je laissais mes coéquipiers d’un instant terminer sur une séance de touché. Preuve que, pendant cette période axée sur le travail physique, le staff des Bleus a décidé de ne pas écarter le ballon. "Nous n’avons pas d’obligation de nous presser", insistait Frédéric Pomarel. "Cette période doit servir à rééquilibrer les forces. Ils retrouveront progressivement le chemin du contact."

Julien Candelon et les Bleus travaillent leurs passes
Julien Candelon et les Bleus travaillent leurs passes

Les forces en présence, le coach les espère toutes "sur la ligne de départ" le 25 août prochain. Date que le Lotois fixe pour lancer la dernière partie de la préparation, où le rugby reprendra largement le dessus, avant les deux tournois européens prévus en septembre, et qui détermineront la composition du groupe pour le premier rendez-vous mondial de la saison sur la Gold Coast, le 12 octobre. D’ici là, les Tricolores seront forcés de quitter Marcoussis, dès vendredi, pour laisser place au Mondial féminin. Entre Perpignan, l’INSEP, puis Souillac à la frontière du Lot et de la Dordogne, leur programme s’annonce varié pour trois semaines. En attendant, les étirements menés par le préparateur physique concluaient la journée. Pendant que l’entraîneur, en bon père de famille, faisait le tour de ses troupes pour connaître leurs sensations. Flanqué de son sourire communicatif, Frédéric Pomarel changeait de registre au retour vers les vestiaires. Et de me lancer, à peine chambreur : "Alors, quand on les voit manquer ça, on se demande comment ils font mais finalement, pas toujours facile les passes, hein ?" Promis, ce sera mieux pour la prochaine.

Reportage : Bruno POUSSARD

Pierre-Gilles Lakafia concentré
Pierre-Gilles Lakafia concentré
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