"Tout simplement inacceptable", quand un ex-international fidjien s'en prend aux joueurs actuels

  • Top 14 - Sireli Bobo, ailier fidjien de La Rochelle
    Top 14 - Sireli Bobo, ailier fidjien de La Rochelle
Publié le Mis à jour
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INTERNATIONAL - Les Fidji n'ont pas brillé lors de la Pacific Nations Cup et ça n'a pas échappé à Sireli Bobo. L'ancien international fidjien (16 sélections) s'en est pris aux joueurs, leur reprochant leur investissement...

Véritable globe-trotter du rugby, Sireli Bobo a connu sept pays et quatorze clubs durant sa longue carrière qui a duré du milieu des années 1990 jusqu'en 2019, à l'âge de 43 ans. Mais il garde un oeil attentif sur les résultats de sa sélection. Alors qu'il a su se maintenir longtemps au haut niveau, jouant à Biarritz, au Racing, à La Rochelle, à Toulon et à Pau, l'ailier a glané 16 capes avec les Fidji tout au long de sa carrière. Encore aujourd'hui, sa passion est vive en ce qui concerne les Flying Fijians. Et quand ceux-ci se vautrent lors de la Pacific Nations Cup, terminant à une médiocre troisième place derrière l'Australie A, les Samoa, et devant les Tonga, Sireli Bobo monte au créneau. "Beaucoup de supporters critiquent le sélectionneur (Vern Cotter, N.D.L.R.) et son staff mais ils ont fait leur part du travail. Il faut plutôt se pencher sur le comportement des joueurs et la façon dont ils se abordent mentalement ces matchs cruciaux."

Les Fidjiens avaient plutôt bien commencé la compétition, étrillant les Tonga (36-0). La défaite contre l'Australie A (18-32) aurait pu apparaître comme logique. Mais ce qui a exacerbé les difficultés de la sélection aux yeux de Bobo et de nombreux observateurs, c'est la débâcle finale contre les Samoa. Alors qu'ils menaient 17-3 à la pause, les partenaires de Waisea, capitaine, encaissaient un 20-3 dans le deuxième acte malgré la présence sur la pelouse de stars de ce jeu. "C'est totalement inacceptable au vu du calibre de nos joueurs et des résultats que nous avons, poursuit Sireli Bobo dans le Fiji Sun, soucieux de l'image du maillot blanc. Ces joueurs devraient apprendre à éprouver de la fierté à porter le maillot blanc parce qu'ils ne jouent pas pour eux mais pour le peuple des Fidji. Ils ont une immense responsabilité quand ils l'enfilent. Ils prennent les choses avec trop de légèreté."

Le constat de l'ancien ailier ne s'arrête pas là : "On dirait qu'ils n'ont aucune passion pour leur pays ni de la fierté pour ce maillot. Ils devraient vraiment se remettre en question." Aussi, Sireli Bobo constate que l'apport d'entraîneurs étrangers ne contribue pas au bon investissement des joueurs : "Ils ne savent pas comment faire basculer nos joueurs dans ces moments cruciaux. Il faut être fidjien pour comprendre l'état d'esprit. Nos joueurs réagissent à des mots durs pour les motiver. Il faut leur parler droit dans les yeux." Reverend Jioji Rinakama et Ilivasi Tabua, entraîneur des avants et sélectionneur des Fidji lors du Mondial 2007, ont les faveurs de Bobo. "Leurs mots avaient le don d'incendier le vestiaire. Nous étions touchés et nous nous transformions en des taureaux enragés prêts à jouer." Pour rappel, ils avaient atteint le quart de finale (défaite contre l'Afrique du Sud 37-20 ; 20-20 à la mi-temps) en battant le Japon et le pays de Galles en poules.

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