Owens : "Les vaches... beaucoup plus stressant que la Coupe du monde"

  • Nigel Owens "J'ai désormais embrassé une carrière de fermier"
    Nigel Owens "J'ai désormais embrassé une carrière de fermier"
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INTERNATIONAL - Bien qu'il s'en défende, le Gallois Nigel Owens est, à 49 ans, la grande star des arbitres. Pour nous, l'homme aux 100 tests matchs évoque son admiration pour Antoine Dupont, sa relation douloureuse aux piliers français, l'essai litigieux de Maro Itoje, la boulimie dont il vient de sortir et même le coude de Jaco Peyper. C'est à vous, Nigel... En voici des extraits.

Désormais en-dehors du circuit rugby mondial, l'ancien arbitre international est revenu pour nous sur les différentes partie de sa vie et notamment sur son coming out. Il raconte "J'ai fait mon coming out parce que je ne supportais plus de vivre avec ce secret enfoui. Je voulais que la parole me libère et je sais, aujourd'hui, que mon histoire peut aider des gens en souffrance. […] Il y a cinq ans, j'ai par exemple reçu une lettre de la part d'une dame d'Exeter. Elle estimait que mon histoire avait contribué à sauver la vie de son fils, qui ne supportait plus l'existence qu'il menait."

Un mal être qui a longtemps rongé Nigel Owens "A 19 ans, j'ai fait des crises de boulimie. Manger m'évitait de me torturer l'esprit. J'avais été éduqué pour avoir une copine, des enfants, des petits-enfants... Je ne voulais pas être gay ! Alors, au fil des crises, je suis devenu très gros et du coup, j'avais du mal à arbitrer. Pour maigrir, je me ruais donc dans les toilettes après chaque repas et me forçais à vomir."

Durant sa carrière, Nigel Owens n'a pas arbitré que des grandes rencontres et se remémore "J'ai appris, au fil de ma carrière, qu'il fallait préparer chaque match de la même manière. J'ai par exemple commis le pire arbitrage de ma vie sur une rencontre anodine, entre deux villages du pays de Galles."

Il poursuit "Trois jours plus tôt, lors d'un choc entre les Wasps et le Leinster, j'avais été satisfait de mon arbitrage et ce matin-là, au club house des amateurs, j'étais arrivé sans la moindre pression. J'ai été nul. J'ai commis des erreurs, les joueurs ont perdu leurs nerfs et l'un d'entre-eux, agacé par mes bourdes, a même été expulsé par ma seule faute. Après le match, le grand-père d'un joueur s'est approché de moi et m'a dit : "Je vous ai vu arbitrer Wasps-Leinster samedi dernier. Vous avez été merveilleux. Mais n'oubliez jamais que pour ces mômes, ce match était aussi important qu'un Wasps-Leinster. Respectez les". Il avait raison sur toute la ligne."

Il nous parle également de sa nouvelle vie à la ferme et de ses vaches avec qui le quotidien est "plus stressant qu'une finale de Coupe du monde"...

Retrouvez l'intégralité de l'interview sur Midi-Olympique.fr

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