Jake White veut s'opposer à l'exode des Springboks

  • Top 14 - Eben Etzebeth.
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  • Challenge Cup - Cheslin Kolbe (Toulon).
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INTERNATIONAL - Sélectionneur de l'Afrique du Sud lors de la coupe du monde 2007 notamment, Jake White a exprimé son souhait d'arrêter de sélectionner les Springboks évoluant à l'étranger, dans un entretien avec SA Rugby Mag. White répond notamment aux récents propos du président de Toulon, Bernard Lemaître, qui avait lancé qu'Eben Etzebeth était un handicap pour son club.

"Les franchises sud-africaines sont essentiellement devenues des académies pour les clubs étrangers". Dans un entretien accordé à SA Rugby Mag, l'ancien entraîneur de Montpellier et sélectionneur de l'Afrique du Sud Jake White n'a pas fait dans la dentelle. Celui qui a guidé les champions du monde 2007 a exprimé une idée claire ce dimanche : celle de fermer les portes de la sélection nationale aux Springboks évoluant avec des clubs étrangers. L'exode des joueurs sud-africains, notamment en Europe et au Japon, est une tendance de plus en plus visible et qui affaiblit nombre de franchises sud-africaines. Pire, pour Jake White, cela pourrait avoir un effet néfaste pour la sélection nationale dans les années à venir.

Challenge Cup - Cheslin Kolbe (Toulon).
Challenge Cup - Cheslin Kolbe (Toulon).

"L'Afrique du Sud est championne du monde et la Fédération a fait quelque chose qui a fonctionné car, en 2018, lorsque Rassie Erasmus a été nommé, la plupart des joueurs appelés évoluaient à l'étranger, reconnaît White. Mais nous ne pouvons pas permettre cela avec le prochain cycle de joueurs". Parmi l'équipe Sud-Africaine qui a disputé le dernier test-match d'automne contre l'Angleterre à Twickenham, 14 des 23 joueurs évoluaient à l'étranger. Mais pour White, ce système est voué à l'échec puisque la Fédération sud-africaine demande aux clubs étrangers de prendre en charge intégralement les gros salaires des meilleurs joueurs Springboks, et que les présidents de clubs commencent à douter de la rentabilité de ces opérations.

"Sacrifier le fait de jouer à l'étranger pour représentent leur nation"

White explique : "Comme nous l'avons vu récemment avec les commentaires du propriétaire toulonnais (Bernard Lemaître, NDLR) sur Eben Etzebeth, les propriétaires s'en rendent compte. Une des raisons pour lesquelles ces clubs européens recrutent des talents étrangers, c'est qu'ils peuvent rester compétitifs lors du Tournoi des Six Nations." Aussi, White désire que ce changement de règle se fasse au plus vite afin de garder au pays les talents de la prochaine génération de Springboks, et que la Currie Cup reprenne de sa superbe. "Malcolm Marx est considéré comme l'un des meilleurs joueurs du monde, mais nous ne pouvons pas trouver un moyen de le faire jouer en Afrique du Sud devant son public. Nous devons le comprendre maintenant. Combien de joueurs doivent jouer à l'étranger avant que les marques ne voient que cela ne vaut pas la peine de sponsoriser la Currie Cup ?"

Enfin, White explique que réunir l'ensemble des joueurs de la sélection en Afrique du Sud permettrait de simplifier les choses lors des rassemblements des Springboks. "Il y a aussi l'importance du maillot et du lien émotionnel avec le peuple sud-africain. Il ne devrait pas être trop difficile de demander aux joueurs de sacrifier le fait de jouer à l'étranger pour représentent leur nation." À voir si la Fédération sud-africaine suit les conseils de son ancien sélectionneur, qui a fait venir 19 joueurs sud-africains à Montpellier lors de son passage dans l'Hérault.

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