Des protège-dents à capteurs pour les Anglaises et Néo-Zélandaises

Par Rugbyrama
  • Féminines - Zoe Aldcroft (Angleterre) face au pays de Galles
    Féminines - Zoe Aldcroft (Angleterre) face au pays de Galles
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INTERNATIONAL - Les équipes féminines anglaise et néo-zélandaise porteront des protège-dents conçus pour mesurer l'impact des chocs lors de leurs prochains matchs, a annoncé World Rugby vendredi. Fabriqués sur mesure, ils recueilleront les données au moment où les joueuses entreront en collision. Ils enregistreront également les impacts n'impliquant pas directement la tête.

L'Angleterre et la Nouvelle-Zélande porteront ces protège-dents, fabriqués par l'entreprise américaine Prevent Biometrics, lors des deux rencontres qui les opposeront dimanche à Exeter et le 7 novembre à Northampton, ainsi que durant les séances d'entraînement. Cette innovation apparaît alors que les inquiétudes concernant le lien entre le rugby et les séquelles cérébrales à long terme grandissent.

World Rugby a annoncé plus tôt cette année prendre part à une étude à propos de l'impact sur le cerveau de la pratique du rugby, impliquant plus de 700 joueurs et joueuses amateurs en Nouvelle-Zélande, utilisant ces protège-dents. Les équipes masculines de Leinster (Irlande), Clermont (France) et Benetton (Italie) les emploient également. "Rendre le rugby plus sûr pour chaque joueur à tous les niveaux de jeu est extrêmement important et nous sommes ravies d'y contribuer", a estimé la capitaine anglaise Sarah Hunter.

Simon Kemp, directeur des services médicaux de la Fédération anglaise de rugby (RFL), a jugé que les résultats obtenus "seront un apport important pour développer la compréhension de l'exposition aux blessures à la tête dans le rugby". Un groupe d'anciens rugbymen dont des internationaux britanniques, présentant des symptômes de lésions neurologiques, vont porter plainte contre la fédération anglaise pour négligence, estimant qu'ils n'ont pas été protégés contre les séquelles liées aux commotions cérébrales.

Parmi eux, Bobbie Goulding, 49 ans, a appris en octobre qu'il était atteint de démence précoce et probablement d'encéphalopathie traumatique chronique (CTE), une maladie dégénérative diagnostiquée essentiellement chez des sportifs ayant subi des chocs réguliers à la tête. Cette action en justice fait suite à une autre, portée par certains joueurs dont le vainqueur de la Coupe du monde 2003 Steve Thompson, qui déclare ne pas se souvenir de ce titre mondial.

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