Belleau : "Avec les Baa-Baas, on renoue avec une certaine liberté"

Par Rugbyrama
  • Anthony Belleau Toulon RCT
    Anthony Belleau Toulon RCT
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INTERNATIONAL - Après un début de saison compliqué avec son club, le demi d’ouverture de Toulon en savoure d’autant plus cette semaine de respiration avec les Barbarians, qu’il entend bien conclure samedi par un succès contre les Tonga.

Après dix journées de Top 14 sans interruption, vous vous retrouvez à préparer un match international face au Tonga sur votre semaine de congés… Où va-t-on trouver cette motivation ?

Tout simplement parce qu’on est toujours rattrapé par sa passion, et par l’héritage des Barbarians. Pour avoir eu la chance de vivre une tournée avec l’équipe en 2017 en Afrique du Sud, je sais que ce sont des moments précieux dans une carrière, que je souhaite à tout joueur de pouvoir connaître un jour. C’est l’héritage, c’est la culture du rugby français qu’il est très important de pérenniser, année après année.

Justement, voyez-vous une différence entre le contexte d’une tournée à l’étranger et d’un match dans un contexte moins "exotique" ?

En 2017, la devise de l’équipe était "être sérieux sans se prendre au sérieux". Ça n’a pas vraiment changé… Quand on vient avec les Baa-Baas, on sait qu’on va incarner le rugby français dans sa tradition la plus pure, sans se prendre trop la tête avec la stratégie. On garde des principes, on bien sûr, et quelques lancements de jeu qu’on a travaillé à l’entraînement. Mais globalement, pour vous répondre, il n’y a pas vraiment de différence. Hormis qu’en Afrique du Sud, c’était la fin de la saison alors que là, on est en plein milieu…

Pour vous qui avez connu un début de saison difficile au quotidien en club, cette semaine avec les Barbarians n’en prend-elle pas une saveur encore plus particulière ?

Oui, ça fait du bien, ça permet de se rappeler qu’on peut vivre le rugby différemment de ce que l’on connaît en club toute la saison. Ça rappelle que le rugby est un jeu, ce qu’on a parfois tendance à oublier quand on est sous pression au quotidien. C’est vraiment une respiration, qui permettra de dire aux copains quand on va rentrer que les enjeux qu’on doit affronter chaque week-end sont finalement tout relatifs. Jouer un peu plus relâché n’empêche pas de faire des efforts, au contraire.

On l’oublie parfois, mais vous allez tout de même disputer un match international samedi. Avec quelles ambitions ?

Même si on peut penser qu’on a moins cette pression du résultat quand on évolue avec les Barbarians, on a tous envie de gagner. On se crée évidemment des bons souvenirs tout au long de la semaine, mais la conclure par une victoire ne peut que rendre l’aventure encore plus inoubliable. C’est évidemment un très beau challenge à relever, d’autant que les Barbarians restent sur deux défaites lors de leurs deux derniers matchs face au Tonga. Autant dire qu’on aura tous à cœur de l’emporter samedi.

Comment vous expliquez-vous qu’avec une préparation aussi légère, la magie des Baa-Baas parvient si souvent à opérer ?

Parce qu’avec les Barbarians, on renoue avec une certaine forme de liberté. Comme on n’a pas avec les Baa-Baas les repères et les structures qu’on peut avoir en club, on revient vraiment à la base. En tant que joueurs, on est tous passé par des écoles de rugby où on nous a tous appris la même chose : passer, soutenir, se déplacer, plaquer, se relever. Ça ne suffirait évidemment pas pour tenir toute une saison mais sur un match, ce sont des recettes simples qui peuvent suffire. C’est quelque chose qu’on a tous au fond de nous, que les Barbarians permettent de faire ressortir. La vraie magie du truc, elle est là, et j’espère qu’on pourra le démontrer samedi.

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