Quand Earls se confie sur sa bipolarité

  • International - Keith Earls à l'échauffement avec la sélection d'Irlande
    International - Keith Earls à l'échauffement avec la sélection d'Irlande
  • Keith Earls, Munster
    Keith Earls, Munster
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INTERNATIONAL - L'ailier international Keith Earls (34 ans, 93 sélections) est intervenu chez nos confrères de The Independent à l'occasion de la sortie de son autobiographie, Fight or Flight. Il révèle l'immense douleur causée par le rugby et la bipolarité dont il souffre.

"Je voulais m'éloigner du rugby pour que la douleur s'arrête." Keith Earls, monument du rugby irlandais, se livre dans une autobiographie à paraître le 28 octobre prochain. A la manière de Sam Warburton, le flanker du pays de Galles qui s'est arrêté prématurément en raison de la violence du rugby, l'ailier, encore actif avec le Munster et le XV du Trèfle, y évoque l'extrême impact physique et mental causé par le rugby. "Ca "(le rugby, N.D.L.R.) a ruiné ma vie, décrit-il sobrement à nos confrères de The Independent. J'en suis venu à détester le rugby."

Particulièrement touché au dos, Keith Earls décrit toutes les difficultés qu'il éprouve pour se lever le matin, se déplacer ou simplement pour respirer. Il parle aussi de ses traumatismes d'enfance. A 12 ans, il connaît sa première crise de panique. "J'étais assis sur le canapé, mes parents étaient au travail et je me osuviens avoir pensé que je n'allais plus jamais revoir mon cousin. Puis ça a dérapé, je pensais à la mort et à l'idée de ne plus jamais voir mes parents. Je tremblais, je tremblais vraiment beaucoup."

Keith Earls, Munster
Keith Earls, Munster

C'est plus tard, à l'âge de 25 ans, qu'il identifie le problème : "J'étais dans le camp de la sélection en 2013 et Joe Schmidt venait de reprendre l'équipe irlandaise. J'aurais dû être au septième ciel. Mais Ella Maye, ma première fille, née en 2012, avait une maladie respiratoire. Mes émotions allaient dans tous les sens. J'étais en pleine paranoïa. Cela m'épuisait complètement. Je suis allé voir un gars à Cork, un psychiatre, et il m'a diagnostiqué une bipolarité de type 2. J'étais content d'avoir un diagnostic. [...] Je ne savais pas quand j'étais Keith, je ne savais pas quand j'étais Hank (le nom qu'il donne à son côté dépressif, la voix qui lui donne des pensées négatives, N.D.L.R.). Et heureusement, je peux faire la différence maintenant."

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